Tenus en échec 1-1 lors du match aller en Allemagne, les hommes de Pep Guardiola ont étrillé ceux de Marco Rose au retour. En plus d'une nette domination collective, la rencontre a basculé du côté des Anglais grâce à trois individualités : Erling Haaland, Kevin De Bruyne et… l'arbitre de la rencontre, M. Vincic.
L’arbitrage est un sujet souvent dissocié de l’analyse tactique. Pour éviter toute polémique déjà, mais aussi et surtout car les plans conçus par les techniciens de chaque équipe ne prennent pas en compte les ballons dans la surface effleurés d’un doigt dos à l’action ou les sorties kamikazes non sanctionnées du gardien adverse. Dans une rencontre qui a, une nouvelle fois, montré que la VAR tend à devenir un outil de création et de sanction plus que de confirmation ou de révision, Leipzig peut étonnement s’estimer lésé après une défaite 7-0.
Alors que les Citizens ont montré des facultés collectives impressionnantes au pressing et pour s’ouvrir le terrain avec le ballon, l’arbitre Slavko Vincic et ses adjoints semblent involontairement avoir fait basculer le match prématurément en faveur d’une équipe qui aurait toutefois certainement fini par l'emporter. Si la qualité des hommes de Guardiola est à souligner, en plus d’être totalement indépendante des limites de l’arbitrage du jour, il semble cependant difficile d’expliquer un tel succès uniquement du fait de leur supériorité collective et individuelle.
L’étau de City
Dans une double confrontation où le pressing des Skyblues a été le mécanisme collectif le plus décisif – le but de Mahrez à l’aller avait déjà été provoqué grâce à une récupération haute suite à la position intérieure de l’Algérien –, le match retour a définitivement scellé l’importance de ces situations.
Vu la position très intérieure avec et sans ballon de Mahrez, je me demande si le plan principal de Pep n'est pas d'abord d'acculer Leipzig pour exploiter les options à la récupération ensuite, plutôt que de réellement faire la différence sur attaque placée.
— Matthias Ribeiro (@MatthiasR_) February 22, 2023
A l'image du but. pic.twitter.com/SgmIWJ8ceo
Face au 4-3-3 de Leipzig, Guardiola a confectionné une structure sans ballon en 3-3-4, façon miroir. L’intérieur était ainsi fermé par de l'individuelle avec Haaland, De Bruyne et Gündoğan alors que l’enjeu principal de cette mise en place se trouvait sur les côtés. Jack Grealish et Bernardo Silva étaient missionnés pour pousser les sorties courtes de Willi Orban et Joško Gvardiol vers l’intérieur, afin d’enfermer Janis Blaswich ensuite dans la "cage".
Un contrat amplement rempli tant les ailiers anglais ont été concentrés au moment d’arrondir leurs courses afin de fermer les lignes de passes et généreux pour répéter les efforts, ce qui a offert à City bon nombre de situations liées au déchet technique des trois joueurs de surface du RBL et à leur manque de solutions. C’est notamment certainement pour ce volume sans ballon que Bernardo Silva avait été privilégié à