Après une rentrée encourageante (mais imparfaite) face à l’Autriche en fin de semaine dernière, est venu le temps des dernières révisions pour l’équipe de France. À moins de deux mois de son entrée en lice au Mondial, elle s'est inclinée 2-0 face au Danemark, la troisième défaite de l'année civile.
Alors que les Danois avaient déjà exposé certaines carences tricolores en juin au Stade de France, ils ont récidivé dimanche soir à Copenhague. À deux mois des retrouvailles au Mondial, lors de la deuxième journée du groupe D, le Danemark s’annonce coriace, dans la lignée de son excellent Euro 2021. Sa qualité ne suffit toutefois pas à expliquer l’échec tricolore. Si Christian Eriksen, Andreas Skov Olsen et Kasper Schmeichel (entre autres) ont été excellents, la rigide équipe de France a aussi été mise en difficulté par ses propres maux et n’a pas semblé tout essayer pour s’en défaire.
Entre relance stéréotypée…
Après une première partie de mi-temps encourageante au Parken Stadium, les Bleus ont pris l’eau jusqu’à la pause. Cette période faste, qui devait son existence à l’efficacité du contre-pressing français pour maintenir le bloc dans la moitié de terrain adverse, a rapidement été défaite par la qualité scandinave pour sortir le ballon. La problématique s’est alors inversée, laissant les Bleus dans leur propre moitié de terrain pour ressortir et les Danois en bloc haut pour récupérer rapidement le ballon. Problème : les Tricolores n'ont pas les mêmes facilités que leurs adversaires pour sortir le ballon.
Cette lacune, qui a longtemps été compensée par le jeu long vers Olivier Giroud, a cette fois été subie de plein fouet. Il y a eu beaucoup de déchet à la relance face au pressing ainsi qu’un manque de lucidité pour utiliser le “target-man” parfait qu'aurait dû être l'attaquant de l'AC Milan (qui se retrouvait pourtant dans des situations de 2 contre 2 ou 2 contre 3 avec Kylian Mbappé devant). Pour preuve, le Parisien a touché un seul ballon dans le dernier quart d’heure tandis que son partenaire en a touché deux… les deux coups d’envoi consécutifs aux buts encaissés.