Igor Tudor à l'OM : droit aux buts ?

Écrit par M.Ribeiro, le 5 juillet 2022 à 14:51. Mis à jour le 5 juillet 2022 à 16:26.

Igor Tudor à l'OM : droit aux buts ?

Quatre jours après l'annonce du départ de Jorge Sampaoli, l'Olympique de Marseille vient de présenter officiellement son successeur, Igor Tudor, en conférence de presse. Mais à quoi faut-il s'attendre sur le terrain ? Analyse de son Hellas Vérone, 9e de Serie A et 5e meilleure attaque d'Italie la saison dernière.

La stupeur et la surprise provoquées par le départ soudain du coach argentin ont rapidement laissé place à la curiosité et la réticence de certains Marseillais. Si sa sortie potentielle planait sur la Canebière depuis la fin de saison dernière, l’arrivée d’Igor Tudor était impossible à prévoir. Elle semblait toutefois souhaitée et préparée en interne depuis quelque temps. “On a des discussions avancées avec des entraîneurs mais on a surtout un candidat en tête, c’est la piste que l’on veut privilégier. Il faut du caractère. On doit donner une évolution au projet de jeu”, lâchait Pablo Longoria lors de la conférence de presse de départ de Sampaoli. 

Peu connu du grand public français, le Croate Igor Tudor l'est beaucoup plus de l’autre côté des Alpes après une carrière effectuée majoritairement en Italie, en Croatie et dans les Balkans avant de passer sur le banc. Oscillant entre 3-4-2-1, 3-4-1-2 et 3-4-3, son Hellas a gardé une structure similaire tout au long de la saison. Habités par les courses à hautes intensités, un pressing agressif et du jeu rapide, ses joueurs n’hésitaient cependant pas à se désorganiser pour appliquer les principes chers à leur Mister.

3-4-2-1 classique pour le Hellas Vérone avec Caprari et Barak derrière Giovanni Simeone.

La verticalité au centre du projet

La première observation marquante réside dans le jeu direct et la volonté d’arriver vers le but adverse le plus rapidement possible. C’est bien connu : aucun joueur ne se déplace plus vite que le ballon. Régulièrement, à la relance, les centraux (et plus précisément Koray Günter, l’axial de cette équipe) allongent pour contourner le bloc adverse. Si ce procédé, qui vise à réduire le nombre de touches dans son propre camp pour tenter de vite occuper des zones dangereuses, peut paraître parfois hasardeux, il n’en est pas moins intentionnel. Sous pression ou avec du temps, les centraux ne s'attardent pas à créer des espaces plus bas pour les exploiter plus haut, comme l’OM a pu s’y essayer à l’extrême avec Sampaoli. Et tout ça s’est traduit statistiquement pour Vérone la saison passée en Serie A : 

  • Plus grand nombre de hors-jeux.
  • Plus grand nombre de passes bloquées.
  • Plus grand nombre de passes hors du terrain.
  • Plus grand nombre de passes de la tête (il faut bien dévier ces ballons).

Une relance longue, qui saute des étapes pour vite se montrer dangereux, comporte fatalement son important lot de

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