L'avenir de Liverpool

Écrit par R.Cosmidis, le 10 juin 2022 à 08:30.

L'avenir de Liverpool

Battu en finale de la Ligue des champions par le Real Madrid, comme quatre ans plus tôt, Liverpool a changé depuis. Si 2018 était le début de quelque chose, 2022 est plus difficile à situer dans l’évolution des Reds de Jurgen Klopp.

Presque sept années se sont écoulées depuis la nomination de Jurgen Klopp, un jour d’octobre 2015, alors que Brendan Rodgers quittait définitivement le coeur des Scousers. Héros d’un peuple qui avait cru à un premier titre de champion d’Angleterre depuis vingt-cinq ans dix-huit mois plus tôt, l’ancien coach de Swansea s’était petit à petit mis à dos club et supporters en multipliant choix de recrutement douteux et performances scabreuses. 

Peu après son limogeage, les médias anglais s’étaient jetés sur la cellule de recrutement de Liverpool, dirigée par des “geeks” qui n’avaient, pour la plupart, jamais mis les pieds sur le terrain. En vérité, l’impact de ces hommes se révélait jusque-là très limité, tant la quasi-totalité de leurs recommandations avaient été rejetées par Brendan Rodgers et son staff. Le rendement décevant de Roberto Firmino, chipé à Hoffenheim sur conseil des scouts et statisticiens, avait même servi aux journalistes old-school pour remettre en question la vision du recrutement prônée par les dirigeants de Liverpool.

Ces derniers n’ont pas flanché pour autant et c’est en étudiant en profondeur la dernière saison de Jurgen Klopp à Dortmund qu’ils ont fait de lui leur priorité, alors que Carlo Ancelotti trottait également dans leur esprit. En se penchant sur les statistiques avancées des Marsupiaux, les décideurs des Reds se sont rendus compte que l’entraîneur allemand et ses joueurs avaient vécu une saison des plus malchanceuses. Selon Understat, le Borussia Dortmund aurait dû engranger 58 points au lieu de 46, marquer 54 buts au lieu de 47 et en encaisser 33 au lieu de 42. Si la réalité avait été plus juste envers Klopp et ses hommes, l’ultime saison du “Normal One” aurait dû se terminer à la troisième place du classement. 

Les “geeks” au pouvoir 

Cette confiance dans les chiffres et leur interprétation par des cerveaux entraînés pour le faire a accompagné Klopp dès ses premiers mois. Chaque saison, les recrues ont débarqué via le département mené par Michael Edwards plus que selon les volontés de l’entraîneur. Quand Klopp voulait Julian Brandt, Edwards a poussé pour signer Mohamed Salah. Quand il a fallu trouver un latéral gauche, il a déniché Andrew Robertson, relégué avec Hull City. Même chose pour Diogo Jota, joueur de rotation à Wolverhampton et auteur de 15 buts en Premier League cette saison. 

Cette entente entre le département guidé par Michael Edwards et le staff dirigé par Jurgen Klopp dure depuis 2015. Elle va évoluer la

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