Onze ans après son dernier sacre en Serie A, Milan est redevenu champion après une lutte acharnée jusqu’à la dernière journée face au rival interiste. Deuxième l'an dernier, Stefano Pioli a su rendre la confiance accordée par la direction en construisant un groupe et une animation collective de haut niveau.
Côté jeu, les Milanais sont l'une des rares équipes en Europe à encore défendre et attaquer dans le même système : le 4-2-3-1. Selon Whoscored, Pioli a utilisé 42 fois cette structure sur les 44 matches de Serie A et de Ligue des champions disputés cette saison. Si le dispositif initial est identique avec et sans ballon, il est cependant bien plus liquide et malléable lorsque les Rossoneri sont en possession.
Une relance amovible
La première observation qui marque lorsque l'on observe cet AC Milan concerne les nombreuses options à la relance et la mobilité des joueurs qui la composent. Il est difficile de trouver deux séquences consécutives identiques tant les animations sont variées. Si la sortie semble souvent se faire à trois, avec un Théo Hernandez très haut pour profiter de ses qualités offensives, l’organisation de la ligne change régulièrement :
- Calabria, Kalulu, Tomori
- Kalulu, Tomori, Kessié
- Kalulu, Tonali, Tomori
En plus d’utiliser les latéraux à des hauteurs et des centraux à des largeurs variables, Pioli fait régulièrement décrocher Kessié ou Tonali pour former une ligne de 3, celle-ci étant souvent soutenue par Mike Maignan.
Lorsque les latéraux, Davide Calabria et Théo Hernandez, sont exclus de la relance à trois, il est habituel de les voir se placer au cœur du jeu aux côtés de Franck Kessié afin d'offrir une solution supplémentaire à la ligne défensive. Cela permet d’exploiter la bonne qualité de pied de Pierre Kalulu tout en isolant dans les couloirs des joueurs comme Junior Messias ou Rafael Leao, capables de créer des décalages seuls dans ces zones.