Les bénéfices tactiques des latéraux en faux pied (1/3)

Écrit par J.Momont, le 20 juillet 2021 à 11:42. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:42.

Les bénéfices tactiques des latéraux en faux pied (1/3)

Pendant l'Euro, les exploits de Joakim Maehle et Leonardo Spinazzola ont mis en lumière les avantages stratégiques potentiels des latéraux (ou pistons) en faux pied. Un rôle contre-nature susceptible de renverser les rapports de force. Premier épisode sur la phase défensive.

Jusqu'au milieu de l'adolescence, Joakim Maehle et Leonardo Spinazzola étaient attaquants. Pour prolonger leur rêve, ils ont chacun dû reculer, d'un cran d'abord, puis d'un deuxième. Cet été, ce passé a été le terreau de leur éclosion comme arme offensive majeure de leur sélection respective, stimulée aussi par deux contextes tactiques propices : le 3-4-3 danois et ses pistons portés vers l'avant ; la flexibilité du 4-3-3 italien vers un 3-2-4-1 transformant le latéral gauche en ailier.

Si Spinazzola a joué presque exclusivement couloir gauche ces dernières saisons à l'Atalanta, la Juve et la Roma, suffisamment en tout cas pour se construire des repères stables et justifier sa titularisation avec la Squadra Azzura, la conversion (partielle) de Maehle comme faux pied ne date que de l'automne dernier, fruit d'un déséquilibre qualitatif dans l'effectif danois.

L'idée n'est néanmoins pas inédite. Déjà dans les années soixante, Giacinto Facchetti, tel un Robert Lewandowski que l'on placerait arrière gauche, était l'une des rares armes offensives de l'Inter d'Helenio Herrera, double championne d'Europe. Dans la décennie suivante, Ruud Krol remporta trois couronnes continentales avec l'Ajax. Vinrent ensuite, plus récemment et plus ou moins temporairement, Denis Irwin, Gianluca Zambrotta, Javier Zanetti, Carles

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