Riche et équilibré pendant vingt minutes, le sommet de Ligue 1 entre Paris et Lens a vite tourné à la démonstration après l’expulsion anticipée de Salis Abdul Samed (19e). De quoi nourrir des regrets pour des Sang et Or qui semblaient pourtant capables de décider de l’issue du match.
Après quatre victoires de rang en Ligue 1, le Racing semblait guéri de sa grippe hivernale et de son inefficacité offensive. En bidouillant les systèmes pour finalement revenir à la formule d’origine en 3-4-3, Franck Haise a réussi à relancer la machine et faire exploser Loïs Openda, auteur de six buts sur les quatre derniers matches avant le déplacement au Parc des Princes. Tous les voyants semblaient au vert à l’heure d’affronter le leader parisien pour tenter de revenir à trois points de la première place en cas de succès. Des considérations qui ont finalement vite volé en éclats après le rouge d’Abdul Samed, deuxième joueur qui commet le plus de fautes (69) en championnat derrière Mounaim El Idrissy (71) et rattrapé par la patrouille au pire moment de la saison.
Désormais sur deux victoires d’affilés après le trou d’air face à Rennes (0-2) et Lyon (0-1), Paris s’envole enfin vers un onzième titre de champion de France. Néanmoins, si la roue des résultats a tourné, celle du jeu ne bouge quasiment plus. Victorieux à Nice (0-2) suite à un match XXL de Gigio Donnarumma et un miracle de la goal-line technology, puis baladé dans son antre face à un Racing à onze, ce PSG devrait être l’un des premiers champions de l’Histoire à réaliser une saison très nuancée. Alors que l’orage semble passé, autant médiatiquement que sportivement – Paris affrontera Angers, Lorient, Troyes, Ajaccio, Auxerre, Strasbourg et Clermont pour finir –, il est temps pour le club de la capitale que la saison se termine.
Vingt minutes d’espoir
Rapidement amputés d’un élément-clé, les Lensois avaient pourtant montré beaucoup de qualité dans les vingt premières minutes – et même durant quelque temps après l’exclusion. Organisés en 3-4-3 avec ballon, les Sang et Or ont été particulièrement efficaces grâce à la complémentarité entre Angelo Fulgini et Adrien Thomasson, tous deux arrivés cet hiver pour épauler Loïs Openda. Le premier a été précieux pour se balader entre les lignes et apporter du nombre côté ballon (il a d’ailleurs