Leader surprise à la fin de la phase régulière, le promu de la banlieue bruxelloise s’appuie sur une organisation immuable, des rotations ambitieuses dans les couloirs et un duo d’attaque aussi complémentaire qu’efficace.
C’est autant l’histoire d’une rédemption que d’un petit miracle. Personne ne s’attendait à voir l’Union saint-gilloise, de retour dans l’élite du football belge après quarante-huit ans d’absence, en tête au moment d’aborder les play-offs. Mais le club le plus titré du Plat Pays au début du XXe siècle (onze titres de champion entre 1904 et 1935) renoue le fil de son glorieux passé.
S’il faudra encore ferrailler six rencontres pour concrétiser cette saison folle par un titre, en résistant à Bruges, Anvers et Anderlecht avec un nombre de points (et donc une avance) divisé par deux pour cette phase finale, l’Union s’est au moins déjà assurée une campagne européenne la saison prochaine, la première depuis 1964.
Meilleure attaque et meilleure défense
Le constat statistique dit beaucoup de la performance des hommes de Felice Mazzu, ancien coach de Charleroi et Genk notamment, jamais titré au plus haut niveau. L’Union est la meilleure attaque (73 buts, plus de deux par match) et la meilleure défense de Belgique (27 buts encaissés). Ses tirs sont parmi les plus dangereux (0,145 xG/tir, 2e) et les plus précis (40,7 % de tirs cadrés, 3e) de D1A, notamment grâce à son prolifique duo d’attaquants Deniz Undav (25 buts, 9 passes décisives) - Dante Vanzeir (13 buts, 9 passes décisives), tandis que ses adversaires sont réduits à la portion congrue (moins de neuf tirs subis par match, xG/tir adverse le plus bas du championnat). Seuls Bruges et Anderlecht comptent plus d’Expected Goals ; seule La Gantoise a un meilleur bilan d’Expected Goals concédés.
Si elle a été intraitable à l’extérieur (quatorze victoires, deux nuls et une seule défaite), l’Union saint-gilloise n’a toutefois que le sixième bilan à domicile dans son atypique et bouillant Parc Duden, avec treize points pris de moins qu’en déplacement. Les optimistes y liront une marge de progression pour le sprint final d’une équipe aux principes de jeu très clairs, parfaitement rodée collectivement.
Un 3-5-2 immuable et bien organisé
Depuis le début de la saison, Felice Mazzu n’a jamais dérogé à son 3-5-2, ou 5-3-2 en phase défensive. Il s’appuie sur un groupe resserré, avec vingt-cinq joueurs utilisés seulement (deuxième plus petit total) et une équipe-type très stable, dont