Au menu cette semaine : Fekir se régale au Betis, Hoffenheim prend des risques

Écrit par C.Kuchly, le 25 janvier 2022 à 07:31.

Au menu cette semaine : Fekir se régale au Betis, Hoffenheim prend des risques

Zoom sur deux formations qui surprennent cette saison et qui, si elles ont vécu des fortunes diverses ce week-end, peuvent espérer une qualification en Ligue des champions.

Nabil Fekir maître du temps

Normalement, il ne devrait pas être là. Bien sûr, Séville est une jolie ville où il fait bon vivre et son club a des supporters passionnés – même si certains aiment un peu trop lancer des objets. Mais Nabil Fekir était programmé pour aller bien plus haut, lui qui est devenu international à 21 ans. Il en a désormais sept de plus et joue donc au Betis, un bon club espagnol aux ambitions moins grandes que celles de l’OL de ses débuts. C’est d’ailleurs la première fois que le champion du monde joue une coupe européenne depuis son départ et, après une phase de groupes bouclée à la deuxième place derrière Leverkusen, il faudra passer par un barrage contre le Zenit pour continuer l’aventure en Ligue Europa. Bref, on n’est pas à Liverpool, ni même chez le voisin du FC Séville, vainqueur de la compétition il y a deux ans et dans la course pour le titre jusqu’à la fin du printemps dernier.

Cette année encore, Lucas Ocampos et consorts, premiers poursuivants du Real, essaient de décrocher la deuxième Liga de leur histoire. Leur suprématie régionale est cependant loin d’être aussi nette qu’à l’habitude, la faute aux excellentes performances du Betis. Troisièmes, à six points du rival, les hommes de Manuel Pellegrini ont surtout cinq unités de marge sur le Barça, cinquième avec un match en moins. Ils sont donc largement dans les clous pour aller en C1 et le doivent beaucoup à leur meneur de jeu. Très en vue au niveau des statistiques brutes (4 buts et 7 passes décisives, mais aussi 2,3 dribbles, 2,4 fautes obtenues et 2,5 passes clés, trois catégories où il figure dans le top 10 national), il est aussi un formidable pourvoyeur de highlights. Face à Alavès (4-0), mardi dernier, il a notamment envoyé une volée fouettée qui s’est écrasée sur la barre. Chaque semaine ou presque, il tente des gestes rares dans une Liga où il y a beaucoup plus de propreté collective que de créativité individuelle.

Plus séduisants que la plupart de leurs adversaires en championnat, les Verdiblancos n’ont pas la solidité défensive des deux premiers du classement, même si les gardiens Claudio Bravo et Rui Silva sont bien meilleurs que leur prédécesseur Joel Robles. Mais ils ont une approche bien rodée, qui commence dès la relance. La démonstration en a encore été faite vendredi sur la pelouse de l’Espanyol (4-1), promu pas facile à manœuvrer. 

Dans son camp, le Betis laisse ses deux centraux très proches et, tandis que les latéraux montent, c’est l’un des deux relayeurs (Guido Rodriguez et William Carvalho) qui décroche pour passer central gauche et faire la première passe vers l’avant. Une fois dans le camp adverse, le jeu passe dans les pieds de Sergio Canales et, surtout, de Fekir, deux meneurs à la polyvalence complémentaire. Très libre, le Français s’autorise des décrochages mais est plus à l’aise proche du but et défend en première ligne. Même s’il a réussi une passe décisive en talonnade pour Borja Iglesias à l’entrée de la surface, l’Espagnol a des qualités de gestionnaire qui lui

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