Au menu ce week-end : Chelsea new look et les pistons

Écrit par C.Kuchly, le 28 octobre 2022 à 08:30.

Au menu ce week-end : Chelsea new look et les pistons

Qualifiée pour les huitièmes de finale, l’équipe désormais coachée par Graham Potter s’adapte beaucoup. Du côté de l’Inter, c’est Federico Dimarco qui symbolise l’une des tendances du foot actuel.

Les Blues façon free jazz

Le drôle de mercato estival, consécutif au changement de propriétaire, posait question quant à la stratégie de Chelsea. Comme beaucoup de nouveaux boss, Todd Boehly semblait décidé à poser sa patte sur le sportif, quitte à changer ce qui ne marchait jusque-là pas trop mal. Et c’est assez logiquement que Thomas Tuchel, visiblement démotivé et en manque de leviers tactiques, a laissé sa place sur le banc. Graham Potter, prince des Expected Goals avec Brighton et auteur d’un excellent début de saison, a rapidement été convaincu de prendre la suite. Restait à voir si l’habituel outsider pouvait gérer un effectif qui doit dominer la plupart des matches. Pour l’instant, c’est le cas.

Bien sûr, il y a les résultats, et cette série d’invincibilité depuis le changement d’entraîneur. Mais il y a également les idées, à commencer par de réguliers changements de systèmes pour s’adapter à l’adversaire. Mardi soir à Salzbourg, c’est disposé en 3-5-2 que Chelsea a décroché un succès synonyme de qualification (2-1). Avec une vraie curiosité : Christian Pulisic aligné piston droit et Raheem Sterling piston gauche, dans une approche faisant écho aux paris de Julian Nagelsmann au printemps face au même adversaire. Pour contrer l’une des rares formations évoluant systématiquement en 4-4-2 losange, système qui rend difficile la couverture de la largeur, le coach du Bayern avait dégainé une sorte de 3-4-3 avec Serge Gnabry et Kingsley Coman en pistons. De fait, la domination territoriale donnait une animation en 3-2-4-1, l’absence d’ailiers chez l’adversaire limitant sa dangerosité en transition – ce qui n’a pas empêché quelques frayeurs.

Le scénario a cette fois été relativement similaire dans le rapport de force, avec moins de déséquilibre. Les Blues ont eu le contrôle (70 % de possession) et, s’ils ont marqué deux buts aussi exceptionnels qu’à faible taux de réussite, leur victoire contre un adversaire de bonne facture n’est pas usurpée. En plus d’être passionnante sur le plan tactique tant la recherche de fluidité a été permanente. 

À la relance, les déplacements de Jorginho permettaient de jouer avec le numéro 10 adverse (Luka Sucic). Lorsqu’il s’avançait, son garde du corps le suivait et les trois défenseurs, en supériorité face aux deux attaquants autrichiens, pouvaient avancer avec le ballon. Lorsqu’il décrochait, l’un des deux centraux excentrés avançait pour attaquer l’espace libéré. Surtout Marc Cucurella, aligné axe gauche, lui qui a explosé au poste d’ailier à Getafe mais dont la polyvalence permet d’imaginer – au moins dans certains contextes – une utilisation comme central de dédoublement à la Ricardo Rodriguez. Dans tous les cas, Chelsea a toujours cherché à relancer intelligemment, en prenant des risques pour casser le pressing et en tentant du jeu mi-long via Kepa lorsque

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