Au menu ce week-end : L’exploit de Francfort et les regrets de Chelsea

Écrit par C.Kuchly, le 15 avril 2022 à 15:30.

Au menu ce week-end : L’exploit de Francfort et les regrets de Chelsea

La semaine européenne a été marquée par deux grandes performances tactiques. L’une a éliminé Barcelone de la C3, l’autre a failli sortir le Real de la C1.

Francfort fait gagner l’intensité 

Dans l’absolu, le FC Barcelone était à une dizaine de centimètres de la prolongation. Ceux qui ont fait dépasser le pied de Sergio Busquets, signalé hors-jeu alors qu’il avait marqué, dans la défaite 3-2 de sa formation contre Francfort. Mais l’histoire n’est pas celle-là. Car les Catalans ont marqué deux fois dans les arrêts de jeu, alors que leur adversaire venait de rater un paquet d’occasions de tourner l’affaire en manita. Déjà largement dominés pendant une heure à l’aller, confisquant le ballon sans tenter leur chance pendant plus de 40 minutes et finissant à 6-17 en tirs tentés grâce à deux tentatives en fin de rencontre (pour un score final de 1-1 bien payé), les hommes de Xavi ont une nouvelle fois souffert mille maux. À la pause, avoir 75 % de possession ne les a pas empêché d’être menés 2-0. Le tout en tentant deux frappes, dont une sur coup franc. Un compteur qui montera à dix… dont cinq dans un temps additionnel un peu fou. Au-delà des fragilités défensives, déjà vues en championnat contre Levante – lanterne rouge battue 3-2 malgré 3,53 Expected Goals selon Opta – entre les deux matches de Ligue Europa, c’est cette impuissance offensive qui est la base de l’élimination.

Rapport de force oblige, le Barça est forcément à blâmer dans l’affaire. Peu importe l’approche adverse, on peut estimer qu’un milieu Pedri-Busquets-Gavi, très proche de celui de Luis Enrique en sélection (même s’il n’a étrangement jamais aligné les trois en même temps), doit maîtriser son sujet. Mais il serait injuste de désigner un coupable en omettant le contexte. Sans une stratégie ambitieuse et agressive, jamais Francfort – soutenu par plus de 30 000 supporters qui ont fait une OPA sur le Camp Nou – n’aurait pu réussir l’exploit ni le rendre aussi logique. Le club allemand, seulement neuvième de son championnat, a aussi eu la réussite qui a tendance à le fuir le week-end. Il a cependant eu le mérite de ne jamais dévier d’un plan de jeu énergivore, où les kilomètres parcourus donnent l’impression d’une supériorité numérique permanente.

Les deux symboles de cet écart d’intensité sont Ansgar Knauff et Filip Kostic, pistons d’un système en 3-4-2-1 passant en 5-4-1 en phase défensive. Lors des 6 mètres barcelonais, on en retrouvait toujours un très haut au pressing, avec le relayeur côté ballon et les trois attaquants. En cas de récupération, ils étaient directement en bonne position pour faire mal, eux qui possèdent de sacrés pieds et un profil d’ailier plus que de défenseur (cette saison encore, Kostic est le joueur qui centre le plus en Europe et cumule désormais 7 buts et 11 passes décisives). Si le Barça réussissait à sortir le ballon proprement, les deux hommes se repliaient à hauteur des centraux, guettant la

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