Si le retour en grâce du Français à l'Atlético doit être confirmé, l'évolution tactique de Diego Simeone pourrait lui permettre d'enfin exprimer tout son talent. Une association entre qualités et plan de jeu plus que jamais visible à Tottenham, qui interroge sur l'approche à avoir pour renverser les hommes de José Mourinho.
De l’espoir pour Lemar ?
Sur le papier, son arrivée à l’Atlético s’inscrivait dans une certaine logique : habitué au 4-4-2 monégasque, Thomas Lemar présentait le bon mélange de qualités dans le débordement, la capacité à s’associer à ses partenaires et l’envie de travailler défensivement. Plus de deux ans après sa venue en Espagne, le bilan est plus que négatif. Trop neutre avec ballon, ni ailier ni meneur, il fait en plus face à une grosse concurrence. Où serait d’ailleurs aujourd’hui l’international français si son salaire était plus abordable pour les clubs intéressés ?
Voilà pourquoi son match de samedi à Valence offre une lueur d’espoir. Un rappel de ce qu’il sait faire, plus que la promesse d’un avenir doré dans la capitale espagnole. Car c’est dans un rôle de meneur légèrement excentré côté gauche dans un système en 3-4-2-1 en possession qu’il a brillé, se montrant disponible à la création et tranchant à la finition. Impliqué sur sept des quatorze tirs des siens (quatre tentatives et trois passes clés) en à peine plus d’une heure, il a provoqué deux gros arrêts de Jaume Domenech et forcé un sauvetage sur la ligne de Daniel Wass.
Moins en vue en seconde période après l’entrée de Joao Felix pour Renan Lodi amenant un retour à gauche dans une animation plus habituelle, Lemar n’a pas démenti l’idée qu’il lui faut être au cœur du jeu pour briller. Et que, comme Bernardo Silva, c’est sans doute en pouvant alterner entre aile et demi-espace dans une formation amoureuse de la possession qu’il s’épanouirait le mieux. Petits vainqueurs de Valence (1-0) malgré une très nette domination, les Colchoneros ont endossé les habits de l’équipe qui crée des décalages mais manque de tranchant. Une situation conforme a l’évolution plus offensive observée en ce début de saison, mais qui ne durera pas si les buts ne suivent pas.
On le sait, Diego Simeone