Au menu cette semaine : Villarreal version Setien et la promesse Baleba

Écrit par C.Kuchly, le 10 janvier 2023 à 14:00.

Au menu cette semaine : Villarreal version Setien et la promesse Baleba

D’un côté des Pyrénées, un entraîneur est en train de décoller la mauvaise image née de son infructueux passage à Barcelone. De l’autre, un milieu de terrain commence à faire parler de lui.

Quique Setien émerge à nouveau 

On l’avait quitté il y a deux ans et demi, licencié par le FC Barcelone après une défaite 8-2 face au Bayern. Le point final d’une courte expérience avec beaucoup plus de bas que de hauts, tant les victoires étaient difficiles à arracher et le jeu caricatural. Quique Setien, l’homme qui avait transformé Las Palmas et le Betis en leur apprenant à construire patiemment, était arrivé dans une équipe qui savait déjà le faire et n’avait visiblement pas d’autres leviers à activer. Ses causeries, visibles dans le documentaire « Amazon FC Barcelone, une nouvelle ère », ne risquaient pas de transcender les individualités. Semblant s’excuser de réaliser son rêve en coachant Lionel Messi en Catalogne, l’ancien meneur incarnait alors la caricature du tacticien plus à l’aise face au tableau noir qu’à ses joueurs.

Le 25 octobre dernier, lorsqu’il a été nommé à la tête de Villarreal en remplacement d’un Unai Emery au football plus restrictif, tout le monde a tiqué. Oui, Setien se retrouvait à nouveau à la tête d’un effectif auquel il peut transmettre de nouvelles idées. Mais pourquoi aller chercher un sexagénaire considéré par beaucoup comme has been ? Et pourquoi lui confier une formation qui, malgré son irrégularité en championnat, était dans la course au top 4 et restait sur une victoire en Ligue Europa puis une demi-finale de Ligue des champions en adoptant des principes différents ? Des questions légitimes à l’époque et encore plus brûlantes dix jours plus tard : avec son nouvel entraîneur, le Sous-marin jaune n’avait pas battu Beer Sheva (2-2) et perdu face à Bilbao (0-1), Lech Poznan (0-3) et Majorque (0-2). Le pessimisme d’alors est aujourd’hui bien loin : les six rencontres suivantes ont été gagnées et la dernière, contre le Real Madrid samedi (2-1), replace Villarreal à un point du top 4. 

Au-delà de l’exploit, la manière avec laquelle Dani Parejo et consorts ont renversé le champion d’Europe est assez parlante. Dès le coup d’envoi, et même si le médiocre angle de caméra a empêché de voir tous les détails de l’organisation, tout le monde est allé presser, six joueurs rodant autour de la surface et les quatre défenseurs se positionnant à la médiane. Puis, après avoir obtenu un corner et une touche lors des deux premières séquences de possession adverses et tiré deux fois dans la première minute trente, Villarreal a montré que son ambition était aussi visible avec ballon : retour jusqu’au gardien, construction verticale au sol côté droit, centre au point de penalty dégagé sur le fil par Eder Militao. Quelques instants plus tard, un pressing à sept, où le latéral gauche Alberto Moreno interceptait une passe vers Militao à trente mètres du but adverse, lui avait permis de centrer vers Francis Coquelin, dont le tir en roulette (!) touchait le poteau. 

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