Au menu cette semaine : Les neuf buts de Lyon-Montpellier et la révélation Jorrel Hato

La Ligue 1 a offert une rencontre qui restera dans les annales et présentait un vrai intérêt tactique. Aux Pays-Bas, c’est en défense qu’il y a du nouveau, avec un gamin devenu titulaire à l’Ajax alors qu’il vient de fêter ses 17 ans.

Lyon-Montpellier, anatomie d’un match fou

C’est un match à part dans une saison. Une rencontre à neuf buts mais seulement trois buteurs dont la rareté rend forcément curieux. Qu’est-ce qui explique que Lyon ait encaissé un quadruplé d’Elye Wahi en un quart d’heure mais tout de même battu Montpellier 5-4 ? Faut-il voir le positif d’un après-midi riche en spectacle ? Quelle est la place de la tactique dans un tel contexte ? Des questions dont les réponses peuvent éclairer la fin de saison. Après tout, l’OL n’est plus qu’à trois points de la cinquième place qualificative pour la Ligue Europa Conférence. Et a rejoint Rennes à la sixième, qui n’offre pas grand-chose pour l’instant… sauf si la question du propriétaire de Toulouse bloque sa participation européenne.

Retour au Groupama Stadium. À la demi-heure, alors qu’aucun but n’a été marqué, rien n’indique que le score va s’emballer. Montpellier prend des risques à la relance et trouve régulièrement Wahi en profondeur mais, trop esseulé, il doit attendre que les renforts arrivent et les actions ne vont pas au bout. De son côté, Lyon crée des décalages lorsque les centraux montent mais manque de justesse dans le dernier tiers. Les intentions rendent le spectacle intéressant sur le plan tactique et, dans l’absolu, la création de supériorités numériques sur les côtés côté héraultais est plus récitée que ce qui est proposé dans le camp d’en face. Une impression d’improvisation qui n’empêche pas d’ouvrir le score sur une rare réussite technique : centre de Rayan Cherki au deuxième poteau, remise de Bradley Barcola vers Alexandre Lacazette. Une action partie d’une récupération suivant un ballon pour une fois joué long par Christopher Jullien, en direction du petit Khalil Fayad.

Sanction indirecte après un mauvais choix – d’autant plus qu’il n’y avait personne pour jouer le second ballon dans cette zone –, le premier but annonce à sa façon celui de l’égalisation. À nouveau, c’est une passe d’un défenseur central qui l’amène. En direction de Johann Lepenant, elle lui donne le temps et l’espace pour développer l’attaque mais le milieu perd le ballon en route en repartant dans l’autre sens après s’être mis face au jeu et la sanction tombe. Dans la foulée de l’égalisation, Lyon repart à l’attaque, se rate mais peut défendre sereinement en trois contre deux, avec deux joueurs qui reviennent pour aider. L’un d’eux, Lepenant, rate le dégagement suivant l’intervention de Dejan Lovren, sorti sur Wahi. Ce dernier marque en solitaire, avec un peu de chance et en profitant de la déconcentration consécutif à une intervention défensive qui aurait dû sonner la fin de l’action.

Deux erreurs coûteuses. Pas les dernières. Derrière, l’OL passe proche d’encaisser un but sur un contre de corner puis un ballon perdu par Thiago Mendes, pas franchement motivé par l’idée de le récupérer dans la foulée, débouche sur une situation dangereuse dans la surface. La pause calme la dynamique, les Lyonnais partent à l’offensive de façon moins désordonnée mais, sur la contre-attaque suivant une situation où le ballon reste pendant 30 (!) secondes dans les 18 mètres adverses, Sinaly Diomandé et Dejan