Au menu ce week-end : la conservation du Real et les méfaits du bloc médian

Écrit par C.Kuchly, le 20 mars 2021 à 11:40. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:49.

Au menu ce week-end : la conservation du Real et les méfaits du bloc médian

Si le milieu de terrain madrilène a permis de contrôler le rythme face à l’Atalanta, celui de Tottenham n’a pas réussi à en mettre sur la pelouse de Zagreb.

Le Real et le cache-ballon

Comment mettre le feu quand on confisque vos allumettes ? Cette question, l’Atalanta se l’est régulièrement posée mardi face à des Madrilènes en contrôle à défaut d’être brillants, et finalement vainqueurs 3-1. Un résultat plus net qu’à l’aller (1-0) dans une rencontre dont la physionomie fut comme prévu bien différente, les Italiens ayant cette fois besoin de marquer pour se qualifier et ne recevant pas de carton rouge, ce qui leur a permis de rester dans leur système habituel. Le souci, c’est que les espaces créés par le 3-4-1-2 durant les premières minutes ne se sont plus souvent présentés ensuite. Et qu’une fois perdu, le ballon n’a pas facilement été rendu.

Comme toujours, on peut prendre le problème dans les deux sens, s’intéresser à l’attitude quand l’adversaire a la possession ou aux raisons qui font qu’on ne l’a pas. Le point de départ est relativement simple : si Bergame a des allumettes et beaucoup d’idées, elle n’a pas de lance-flammes. Incapable de lutter avec son prestigieux adversaire dans la construction d’effectif faute de moyens et pas aidé par le départ du briquet Papu Gomez en janvier, l’outsider avait plus d’idées que de qualités. À ce niveau de compétition, la première touche quinze centimètres trop longue n’est jamais anodine et il faut allonger les circuits de passe pour ouvrir l’espace. D’où des actions qui commencent bien mais ne vont nulle part et rendent donc le cuir à l’adversaire.

Le souci, et c’est bien là l’un des points essentiels de cet affrontement, est que les Madrilènes sont armés pour faire tourner sous pression. S’ils possèdent quelques joueurs un peu moins fiables dans le domaine, ils n’avaient cette fois pas Casemiro, ce qui fixait Toni Kroos et Luka Modric dans des positions reculées pendant les deux phases de jeu alors que le Brésilien permute pour repasser pointe basse lorsque le ballon est perdu. Facilement trouvables, l’Allemand et le Croate emmenaient certes avec eux le marquage individuel adverse mais ils s’en sont quasiment toujours sortis. Par la passe plus que par le dribble, contrairement à ce que fait Marco Verratti par exemple, stratégie d’élimination qui crée l’espace mais présente des risques. Plutôt que de s’ouvrir le terrain, le Real voulait d’abord confisquer la balle et dicter le rythme. 

Hormis les accélérations de Vinicius, très bon pour dribbler tout le monde et encore meilleur pour tirer à côté, il n’y a longtemps pas eu grand-chose à signaler sur le plan offensif. Quelques montées de Nacho, les dézonages vers l’axe de Ferland Mendy et projections de Lucas Vazquez… et c’est à peu près tout. La Maison Blanche, venue ramasser les cadeaux, a eu la chance de tomber sur un adversaire généreux, à commencer par un Marco Sportiello qui n’en est pas à son coup d’essai. Une erreur de relance qui, dans un autre contexte, serait peut-être venue de son vis-à-vis Thibaut Courtois, lui aussi pas franchement rassurant au pied et laissé libre par le pressing adverse. Sauf que les soirs de Ligue des champions, en tout

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