Où en est le Bayern de Nagelsmann ?

Écrit par B.Charier, le 3 novembre 2021 à 06:05. Mis à jour le 8 mars 2022 à 17:19.

Où en est le Bayern de Nagelsmann ?

Machine à gagner sous Hansi Flick, le Bayern a choisi de miser sur Julian Nagelsmann afin de poursuivre son cycle à succès. Mais après quatre mois de compétition, le jeune technicien a-t-il déjà posé sa patte sur l'équipe ?

Un chèque de 25 millions pour un entraîneur n’est pas une pratique inédite dans le football. Mais, habituellement, il accompagne un licenciement. Le Bayern, lui, a décidé de racheter les dernières années de contrat de Julian Nagelsmann à Leipzig plutôt que de miser sur un énième joueur. Une marque de confiance à la hauteur du talent du bonhomme, couronné de succès partout où il est passé, en dépit d’un âge inférieur à certains de ses joueurs (33 ans), et d’une carrière sportive terminée par une blessure au genou avant même d’avoir eu le temps de commencer.

La transition avec Hansi Flick, si victorieux avec les Bavarois, pourrait paraître effrayante au premier abord, mais les équipes de Nagelsmann ont les qualités pour effacer les défauts inhérents au projet quasi totalitaire de son prédécesseur : de l’intensité, du pressing, de la verticalité à outrance, des dépassements de fonction dans tous les sens… et une tendance à se faire torpiller sur transition (voire sur contre-transition) si la possession n’aboutit pas sur un tir. 

Or, son Leipzig était peut-être le moins Red Bull de l’histoire, avec une propension à construire patiemment des décalages en attaque placée qui rappelait forcément un certain Pep Guardiola, également multi-titré en Allemagne.

Le contrôle pour leitmotiv 

Insatiable technophile, Nagelsmann se sert de tous les outils à sa disposition (machines pour travailler la cognition, data scientists, drones à l’entraînement) pour optimiser la performance. Une recherche de contrôle absolu pour celui qui déclarait récemment que le foot devait s’inspirer de son homonyme étasunien, où les quarterbacks peuvent recevoir les consignes du coach à l’aide d’une oreillette. Son approche quasi scientifique du jeu se ressent notamment dans les pressing-traps, ces pièges en défense placée qu’il installe pour attirer puis récupérer, au lieu d’attendre la perte de balle en bloc.

Pour ce faire, il n’a pas peur d’orienter la possession adverse vers l’intérieur comme face à Benfica en Ligue des champions. Ouvrir l’intérieur est un choix rare et courageux, la majorité des entraineurs préférant fermer cette zone et orienter extérieur afin de minimiser les risques. Mais une récupération intérieure permet de porter le danger bien plus facilement sur transition

Sur desktop et mobile : 3,99 € par mois ou 36 € par an, sans engagement

S'abonner