Après la victoire de Lens (3-0) face à Monaco et l’incapacité de Lille (1-1), Rennes (1-0) et Reims (0-2) à prendre trois points, l’Olimpico entre Lyonnais et Marseillais revêtait une saveur particulière. Se rapprocher de la cinquième place synonyme de qualification européenne pour les uns, récupérer la deuxième position pour les autres...
Durant les semaines précédant cette rencontre “olympique”, la possibilité qu'elle joue un rôle dans la course à l'Europe n'était pas énorme. L’OM, alors incapable de battre Strasbourg (2-2), Montpellier (1-1) et Lorient (0-0), semblait plus proche de se faire rattraper par Monaco que de doubler Lens alors que Lyon, meilleure équipe de la phase retour, partait de très loin après une première partie de saison difficile, un projet collectif flou et une défaite délicate sur la pelouse de Nantes (1-0) en demi-finale de Coupe de France.
À l'issue d'un affrontement longtemps resté indécis à cause des choix de Cengiz Ünder et Jonathan Clauss, l’OM, vainqueur sur le fil (2-1), s’accroche et disputera une potentielle finale pour la place de dauphin à Bollaert le 6 mai. Plus rassurant encore, les Phocéens enchaînent une deuxième performance aboutie après la victoire face à Troyes (3-1) la semaine précédente. De son côté, l’OL pouvait profiter des errances de Lille et Rennes pour se rapprocher de la cinquième place. Mais certaines lacunes dans le jeu, longtemps masqués par Alexandre Lacazette, auteur de cinq buts sur les six derniers matches de Ligue 1, ont finalement été punies de façon cruelle.
Le plan lyonnais
Au-delà d'un sommet entre deux géants du championnat, l’opposition entre l’OL et l’OM représente cette saison un combat entre des pressings intenses. Les Rhodaniens affichent le PPDA – indice de mesure du pressing – le plus faible de Ligue 1 (8,95), suivis de près par les Phocéens qui, malgré une troisième place (9,19) dans ce classement derrière le LOSC de Fonseca (8,99), ont la plus forte agressivité sans ballon de l'Hexagone.
Si elle s’est peu à peu délitée au fil du temps, l’approche de Laurent Blanc a eu du succès en début de match. En acceptant le défi individuel, les Lyonnais sont parvenus à cadenasser l’OM durant une bonne partie de la première mi-temps. Leur marquage tout terrain était sublimé par un parti pris : assumer une supériorité numérique derrière et au milieu. Joueur clé de cette animation, Corentin Tolisso a particulièrement été précieux pour défendre en zone et bloquer l’accès à l’axe (et à Sánchez,