Leader de Serie A après dix matches et toujours invaincu cette saison toutes compétitions confondues, l'équipe de Luciano Spalletti est l’attraction du moment dans la sphère footballistique.
Après quatre victoires en quatre journées de Ligue des champions, les Napolitains sont parvenus à assurer leur qualification pour les huitièmes de finale dans un groupe pourtant difficile, composé de Liverpool, l’Ajax et des Rangers. Avant de se déplacer au Stadio Olimpico dimanche pour y affronter la Roma, retour sur le tube de l'automne napolitain.
Après deux dernières aventures italiennes contrastées lors de son second passage à la Roma et celui à l’Inter, Spalletti semblait plutôt sur la pente descendante. Mais, avec une troisième place de Serie A (79 points et 24 victoires la saison dernière) pour son premier exercice napolitain, l’espoir était de mise. Quelques mois plus tard, les promesses se confirment. Son équipe affiche un bilan comptable exemplaire, l’un des meilleurs d’Europe, et un collectif alléchant composé d'individualités surprenantes.
Pureté et sobriété devant
Rangers, Ajax, Hellas Vérone, Liverpool… Tous ont été victimes de la qualité du jeu en une touche napolitaine, à plusieurs reprises pour certains. Le 4-3-3 local ne semble pourtant pas disposer d’une solution collective miracle pour faire la différence – même si cela n’empêche évidemment pas l’équipe d’avoir des circuits préférentiels. Spalletti n’a pas non plus eu besoin de construire une animation offensive complexe et mécanique pour faire du Napoli la meilleure attaque de son championnat aux buts marqués (25) et aux Expected Goals (24,60).
Les décalages créés sont souvent issus de la qualité intrinsèque des joueurs, qui mettent leur qualité technique et leur mobilité au service d’un jeu épuré. Voilà précisément où le technicien a gagné son pari. Plus que des mouvements minutieusement préparés, Naples s'appuie sur des principes plus larges partagés par tous, comme le jeu sobre et rapide pour accélérer et créer des décalages afin d’arriver lancé vers le but adverse.
La combinaison principale, qui a déjà fait beaucoup de ravages, ressemble ainsi à un simple appui-remise du côté vers l’axe. Le plus souvent d’un ailier vers l’attaquant (Osimhen ou Raspadori) ou un milieu projeté (Zieliński ou Zambo Anguissa) qui a pour mission de remettre ensuite en une touche, permettant ainsi de sanctionner la passivité défensive adverse.