Au menu cette semaine : l’impact de Luis Suarez et la transformation de Chelsea

Écrit par C.Kuchly, le 9 mars 2021 à 07:44. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:50.

Au menu cette semaine : l’impact de Luis Suarez et la transformation de Chelsea

Encore buteur face au Real, l’attaquant uruguayen apporte beaucoup à l’Atlético depuis son arrivée. Du côté de Londres, c’est un coach qui a changé le visage de son équipe.

Luis Suarez, l’affaire du spécialiste

Il y a le classique : prendre un but d’un de ses anciens joueurs, motivé pour prouver qu’il aurait encore sa place dans l’équipe. Un classique dont la récurrence est d’ailleurs discutable puisqu’on oublie toutes les fois où les retrouvailles n’amènent rien – comme on ne souligne l’absence de joueur au poteau sur corner que les deux fois par an où cela change quelque chose. Et puis il y a ce que pourrait vivre Barcelone, seul deuxième de Liga après le match nul entre l’Atlético et le Real (1-1) : perdre un titre à cause de quelqu’un qu’on a poussé dehors. Luis Suarez, qui a encore trouvé le chemin des filets dans le derby, est en effet l’arme fatale d’une formation en énorme surperformance offensive. Et qui l’était encore plus avant ce week-end et un match nettement dominé jusqu’à l’heure de jeu, où les circuits de relance en triangle pour créer de l’espace ont été aussi nombreux que les ratés.

Sur les 48 buts inscrits en Liga, 17 l’ont été par l’Uruguayen (pour moins de 13 expected goals selon les chiffres Understat). Le dernier, un extérieur du droit face à Thibaut Courtois, a rappelé sa qualité de déplacement puisque son « stop and go » lui permet de revenir d’une position de hors-jeu avant d’attaquer le dos de Raphaël Varane. De quoi bonifier une sortie de balle sous pression permettant à Marcos Llorente de percuter balle au pied, l’Espagnol continuant son aberrante saison statistique (8 buts et 8 passes pour 2,35 xg et 3,97 expected assist). Entre le polyvalent milieu, devenu variable d’ajustement du système, et l’attaquant, menace permanente dans la surface, ce sont deux déclassés des rivaux madrilènes et barcelonais qui font la différence. Alors, forcément, se pose la question de la gestion dans leur précédent club.

Pour Llorente, seul footballeur qui prend sans doute encore plus soin de son corps que Cristiano Ronaldo, l’explosion sort tellement du cadre classique des joueurs de son profil qu’il est difficile de blâmer le Real. Même si, quand on a une ascendance sportive si prestigieuse qu’il y a un arbre généalogique sur sa page Wikipédia espagnole, on imagine que les gênes sont bons. Le cas de Suarez est en revanche plus difficile à trancher. Statistiquement, ses deux dernières saisons de Liga (21 buts et 6 passes pour 24 xg et 7 xa, puis 16 buts et 8 passes pour 13 xg et 3 xa) restaient très intéressantes. Le bilan européen était lui beaucoup plus mitigé : 9 réalisations inscrites en 36 matches de Ligue des champions depuis 2016/17, soit moitié moins qu’Erling Haaland en 13 apparitions. Surtout, ce sont les caractéristiques physiques du trentenaire qui posaient souci. Incapable de faire la différence sur des courses longues, son association avec Lionel Messi, autre élément offensif qui gère son énergie, empêchait le Barça d’être menaçant en transition… et rendait compliquée la mise en place d’un pressing cohérent.

Au sein d’un collectif déclinant, où sa capacité à s’associer à ses partenaires n’était pas non plus incroyable, ce côté trou noir le coupait régulièrement du reste. Un problème qu’il n’a plus chez

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