Au menu cette semaine : Le bilan de la saison

Écrit par C.Kuchly, le 15 juin 2023 à 14:00. Mis à jour le 15 juin 2023 à 15:16.

Au menu cette semaine : Le bilan de la saison

Le banquet ferme ses portes avec le traditionnel format suivant les derniers matches de club. Avec des mots et des chiffres pour revenir sur cet exercice 2022/23.

Le bilan tactique

Qu’il n’y ait pas un joueur qui coche toutes les cases pour remporter le Ballon d’Or est peut-être anecdotique. Mais, puisque ce sont d’abord les éléments offensifs qui décrochent le trophée, cela dit quelque chose de la saison écoulée, peu évidente pour les buteurs. En dehors de la Ligue 1, seuls Erling Haaland, Harry Kane, Victor Osimhen et Robert Lewandowski ont dépassé les 21 buts. Les chiffres qu’ils ont atteints ne sont pas surprenants, que personne d’autre n’ait pu les imiter l’est déjà beaucoup plus. Raréfaction des profils de grands numéros 9 ? Petit trou en tout cas, pas compensé par les ailiers. Après tout, Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Sadio Mané ou Mohamed Salah ont atteint ces hauteurs en jouant sur le côté.

Même si le nombre de buts n’est pas forcément un signe de spectacle, ni même de projet tactique intéressant, le football européen n’aura pas atteint des hauteurs incroyables dans les différents championnats. Naples a évolué dans un système bien rodé et fluide mais d’abord magnifié par des individualités en état de grâce. Le Bayern et le PSG n’ont pas été réguliers et, si les individualités les ont parfois sauvés, les changements de systèmes ont plus traduit la recherche d’une formule efficace qu’une capacité à innover pour surprendre l’adversaire. Barcelone a très bien défendu, en conservant suffisamment la balle dans le camp adverse pour que des occasions finissent par être conclues. Reste Manchester City, moyen pendant une demi-saison et injouable une fois Joao Cancelo parti et John Stones lancé dans un rôle hybride de défenseur-milieu

Pour la première fois disputée en hiver, la Coupe du monde a forcément eu un rôle mais, sur le plan tactique en tout cas, elle n’a pas provoqué de révolution. Ou, plutôt, n’a poussé personne à changer son fusil d’épaule. Les fluctuations de forme individuelles, plus marquées que d’habitude, ont forcé les coaches à changer les onze voire les systèmes mais personne n’a été inspiré par ce qui a été fait au Qatar. À l’inverse, tout le monde regarde Brighton, son 3-box-3 et ses sorties patientes – plus efficaces en Premier League que quand le Shakhtar de Roberto De Zerbi attendait en vain qu’on le presse. Les centraux continuent à porter la balle sans que la prise de risque ne soit particulièrement payée en buts encaissés, ce que le statut de meilleure défense de L1 de Lens confirme. Certains latéraux arrosent la surface en

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