Manchester City et la recherche de l'homme libre

Écrit par F.Toniutti, le 13 juin 2023 à 14:00. Mis à jour le 13 juin 2023 à 14:19.

Manchester City et la recherche de l'homme libre

Elevé au rang d'homme du match par une bonne partie de la presse anglaise, John Stones a été l'un des joueurs-clés de cette finale. Mais sa performance individuelle ne suffit pas à expliquer pourquoi. Pour bien le comprendre, il faut se pencher sur le rapport de force qui a opposé les deux formations et le rôle central tenu par l'Anglais : celui de l'homme libre.

Arsenal, Lens, Lille, Brighton, Barcelone… Cette saison a été celle de l’avènement de l’organisation en carré au milieu de terrain. Non pas qu'elle n'existait pas avant, mais elle s'est tellement démocratisée que l'Angleterre a décidé de lui donner un terme spécifique : le “3-Box-3”. Toujours à la pointe de ce type d’évolutions, le Man City de Pep Guardiola s’y est converti. Au printemps, le technicien catalan a construit l'équipe future championne d’Europe autour d’une base constituée exclusivement de défenseurs centraux et utilisant la polyvalence de John Stones pour compléter son milieu. 

Les tours précédents de Ligue des champions ont ainsi dessiné l’équipe alignée lors de la finale. Organisé en 4-4-2 sans le ballon, Man City déployait son 3-2-4-1 en possession à partir d’une base Akanji-Dias-Aké derrière. Dans l’entrejeu, Rodri, Stones, Gündogan et De Bruyne formaient le fameux carré ; Grealish et Bernardo Silva apportaient la largeur sur les ailes, laissant Haaland à la pointe de l’attaque. 

Face à l’Inter toutefois, c’est en transformant ce carré en losange que Pep Guardiola a posé des problèmes dans la structure normalement robuste des Intéristes. À la manière du RC Lens de Franck Haise, Man City s’est déformé de la sorte pour s'offrir une supériorité numérique face aux milieux de terrain adverses.

En début de partie, le losange de Man City plaçait Rodri en pointe basse, De Bruyne à gauche, Stones à droite et Gündogan en pointe haute dans l’axe du terrain. De Bruyne a ensuite permuté avec Gündogan avant de céder sa place à Phil Foden sur blessure (36e). Le jeune Anglais est ensuite resté dans ce rôle axial en soutien de Haaland. 

Dans le dos de Barella : 

Mais avant de parler de John Stones, évoquons justement le positionnement de Kevin De Bruyne, qui aurait pu être l'homme libre originel de ce match. Car bien évidemment, les Skyblues avaient étudié leurs adversaires : en bloc médian, l’Inter Milan s'appuie sur le volume de Barella pour permettre la remontée du bloc. Face à une défense à trois, l’international italien est souvent celui qui fait la course vers l’avant pour rejoindre Lautaro et Dzeko et

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