Au menu : Les éliminés de l’Euro et l’approche anglaise

Écrit par C.Kuchly, le 24 juin 2021 à 15:36. Mis à jour le 8 mars 2022 à 17:19.

Au menu : Les éliminés de l’Euro et l’approche anglaise

Les équipes qui quittent la compétition dès les poules ont par moments montré de bonnes choses. Pas moins qu’une Angleterre jusque-là très conservatrice.

L’adieu aux éliminés

Longtemps très resserré, donc difficile d’accès et obligeant à être prêt dès les premières minutes, l’Euro s’est étendu depuis 2016, quitte à augmenter nettement l’écart entre les favoris et les autres. Alors qu’il n’y avait que huit équipes en 1992 – sans l’Italie et l’Espagne par exemple –, il y en a aujourd’hui trois fois plus. Un élargissement qui donne une formule incompréhensible (difficile de comprendre le tableau avant que la phase de poules ne soit bouclée) et inégalitaire (jouer dans l’un des derniers groupes permet de faire des calculs), avec beaucoup de matches pour éliminer les huit plus faibles équipes du lot. On connaît désormais ceux qui ne poursuivront pas l’aventure : Turquie, Finlande, Russie, Macédoine du Nord, Écosse, Slovaquie, Pologne et Hongrie. Certains méritent un petit hommage, d’autres non.

Pour la Turquie et la Russie, il y a un goût de trop peu. Les Turcs ont joué un football à l’ancienne, où on met le ballon dans le camp adverse sans trop réfléchir comment et ne monte pas le bloc pour le récupérer. Une stratégie qui peut être viable si les relances longues sont orientées dans la bonne zone, avec un attaquant qui lutte dans le domaine aérien et des partenaires à proximité pour récupérer les ballons mal renvoyés. Si la défense est solide, aussi, que le bloc soit médian ou qu’il recule. Malgré un effectif de qualité, on n’a jamais rien vu de tel, les lacunes dans les mécanismes défensifs étant même très rares à ce niveau. La Russie avait le pivot (Artem Dzyuba) mais pas assez d’alternatives au sol. Plus que la complicité entre les défenseurs, c’est leur incapacité à éviter les erreurs qui a coûté des buts fatals.

Du côté de la Pologne et de l’Écosse, il restera les regrets de ne pas avoir eu la réussite nécessaire pour passer. Les Polonais se sont un peu perdus dans un jeu de position ambitieux qui a bridé leur instinct et dépeuplé leur ligne défensive. Avec un Robert Lewandowski aussi adroit qu’au Bayern, cela aurait pourtant pu suffire, surtout si Grzegorz Krychowiak n’avait pas laissé ses partenaires à dix lors du match inaugural. L’Écosse, pas aidée par le Covid contracté par son milieu Billy Gilmour, a aussi souffert d’un manque de réalisme, donnant largement le change lors des deux premières journées mais sans conclure – à l’image du costaud Lyndon Dykes. Les deux formations terminent ex aequo à la sixième place en tirs tentés mais n’ont jamais totalement maîtrisé leur sujet.

Reste donc la Finlande, la Slovaquie, la Macédoine du nord et la Hongrie. Toutes à 45 % de

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