Au menu cette semaine : L’évolution de la Juventus et les touches offensives

Écrit par C.Kuchly, le 18 octobre 2021 à 21:05. Mis à jour le 3 décembre 2021 à 14:40.

Au menu cette semaine : L’évolution de la Juventus et les touches offensives

Comme le Japon, la Vieille Dame est entre tradition et modernité. En Angleterre, Brentford adopte en revanche une approche novatrice, qui se retrouve notamment sur phases arrêtées.

Un peu de ciel bleu pour Allegri

Effet José Mourinho d’un côté, absence d’effet Max Allegri de l’autre. Il n'y a pas si longtemps, le choix de l'AS Roma, qui a tourné la page Paulo Fonseca cet été, semblait plus pertinent que celui de la Juventus, revenue à une recette qui fonctionnait en rappelant son ancien coach. Le bilan est aujourd’hui difficile à tirer, la Vieille Dame étant revenue à un point des Romains après sa victoire dimanche soir (1-0). Loin de Naples et Milan, qui ont tout pour transformer le titre en duel, mais bien calée dans le peloton des ambitieux en compagnie de la Lazio et l’Atalanta, avec l’Inter à portée de tir. Alors, début de quelque chose d’intéressant ou simple retour à la normale d’une équipe qui n’avait rien à faire en deuxième partie de tableau ? Difficile à dire si tôt dans la saison mais ce match a montré que l’auteur de « Gagner c’est si simple » peut installer des plans de jeu bien définis.

Allegri, qui a toujours martelé que le football appartient aux footballeurs – ce qui peut s’entendre (et lui a apporté pas mal de succès) mais s’oppose aux philosophies de jeu très poussées de nombreux entraîneurs actuels –, avait cette fois donné des consignes précises. Avec ballon, sa formation évoluait à trois derrière avec Danilo, Leonardo Bonucci et Giorgio Chiellini, aidés d’un Manuel Locatelli apportant une solution un cran plus haut. De quoi offrir le spectacle inattendu d’un ambitieux système en 3-1-6 lors des premières minutes, ou 3-2-5 si Rodrigo Bentacur redescendait d’un cran, avec Juan Cuadrado, Moise Keane, Federico Chiesa, Federico Bernardeschi et Mattia de Sciglio pour occuper les cinq couloirs de jeu de droite à gauche. Une approche moderne mais qui s’est diluée après l’ouverture du score, le 3+1 restant d’actualité sur la partie basse du terrain mais les autres joueurs n’allant plus à hauteur de Keane, régulièrement seul en pointe.

Contrairement à beaucoup d’entraîneurs, qui veulent occuper toute la largeur pour étirer l’adversaire et combiner à l’intérieur, la Juve n’a cependant jamais cherché à combiner. Au programme de cette attaque en U, un classique : fixer d’un côté pour renverser à l’opposée. C’est d’ailleurs sur un modèle du genre qu’est venu le seul but du match, inscrit par Keane au quart d’heure de jeu. Une offensive développée côté droit, une transversale pour De Sciglio seul à gauche, puis un centre au deuxième poteau, zone d’où venait le surnombre initial. Si c’est l’ancien attaquant du PSG qui a propulsé le ballon au fond de la tête, il avait deux partenaires à ses côtés pour conclure, preuve de l’efficacité de la séquence. Laquelle n’a pas eu énormément de rappels par la suite, entre prudence et augmentation de la pression adverse. Avec, toujours, ce refus de prendre des risques dans l’axe pour éviter toute erreur dangereuse. Ce qui n’a pas empêché Chiellini de rater une conduite de balle simple à la

Sur desktop et mobile : 3,99 € par mois ou 36 € par an, sans engagement

S'abonner