S'il n'a plus un rôle central dans le système de jeu lillois, Jonathan Ikoné semble enfin être sur la voie espérée par son coach Christophe Galtier. Pendant ce temps, dans le nord de l'Angleterre, Manchester City cherche la sienne.
Manchester City façon sélection
Ce qui rendait les équipes de Pep Guardiola intéressantes, c'était cette impression de cours magistral. Création d'espaces, possession défensive, récupération haute… Chaque semaine, au Barça, au Bayern puis à Manchester City, des choix de positionnements plus ou moins audacieux permettaient d'engager une réflexion sur le jeu. Ça ne marchait pas toujours, mais il y avait un parti-pris. Et ce temps semble révolu.
Déjà, contre le Real puis Lyon lors de la dernière Ligue des champions, l'adaptation à l'adversaire avait pris des formes étonnantes. Si rendre la balle aux Madrilènes, une stratégie rarissime pour le Catalan, avait permis d'enclencher un pressing finalement très efficace, le remplacement de profils créatifs par d'autres plus travailleurs avait précipité la chute face à Maxwel Cornet et consorts. C'est pourtant dans cette direction que City va, les double pivots d'un système en 4-2-3-1 devenant récurrents.
Samedi, c'est d'abord ce choix d'aligner Fernandinho et Rodri ensemble au milieu qui a transformé le derby contre United en purge (0-0). L'Espagnol touchant beaucoup trop la balle avant de la transmettre et son partenaire n'ayant pas une créativité folle, difficile de créer des espaces puis de les exploiter. D'autant que cette association, visant à masquer le manque de mobilité de Rodri, n'a pas été accompagnée par un gros pressing. Au lieu d'être récupéré haut, le ballon est trop souvent reparti de l'arrière, avec toujours le même arrêt au péage du milieu.
Équilibrés mais banals, les Skyblues renvoient actuellement l'image d'une sélection