Au menu ce week-end : Blocs solides et Jude Bellingham

Écrit par C.Kuchly, le 25 novembre 2022 à 14:00.

Au menu ce week-end : Blocs solides et Jude Bellingham

Ce premier banquet du Mondial tire des premiers enseignements des approches adoptées par les sélectionneurs puis chante les louanges d’un jeune milieu déjà au top.

Le football sans préparation

Cette première semaine de Coupe du monde, logiquement marquée par de nombreux débats extra-sportifs, a apporté une première réponse à une autre question. Plus footballistique, même si elle n’aurait pas été sur la table si la compétition n’avait pas lieu dans un pays au climat empêchant de jouer l’été. Puisque le Mondial se dispute en plein automne, alors que les championnats ont débuté, la préparation collective a été réduite au minimum – des pays comme la France ne faisant même pas de matches pour monter en puissance. De plus en plus déclassées, reléguées derrière un football de club tout puissant, les sélections se retrouvent au bout du chemin. Quelques jours de préparation, rien qui permette a priori d’inculquer des principes collectifs, et c’est parti. De quoi rappeler le All Star Game NBA, l’enjeu en plus.

En stage collectif depuis juillet, le Qatar n’a montré aucun automatisme prouvant qu’il avait eu plus de temps que les autres. Autre nation du Golfe dont les appelés jouent dans le championnat local, l’Arabie Saoudite a pu avoir une préparation de quelques semaines. Difficile pourtant de mettre sa victoire contre l’Argentine (2-1) sur le compte d’un avantage compétitif : si la ligne défensive très haute et le bloc resserré ont surpris l’Argentine, cette prise de risque s’est faite sans cadrer le porteur, ouvrant des boulevards pour un Lautaro Martinez qui aurait marqué plusieurs buts s’il avait entamé ses courses au bon moment. Plus qu’un plan A bancal, c’est le recadrage à la pause, couplé à des inspirations offensives individuelles, qui a renversé le match. Dans les deux cas, les répétitions n’ont pas eu d’influence visible sur la première… même si on peut toujours invoquer l’excuse du trac.

Du côté des autres engagés, obligés de se préparer dans l’urgence, un pays sort du lot. L’Espagne, qui possède les plus grandes certitudes collectives à force de toujours jouer de la même façon, a été la plus convaincante, même si la démonstration face au Costa Rica (7-0) est aussi due au niveau de l’adversaire. En alignant un trio de milieux habitué à jouer ensemble au FC Barcelone, club auquel appartiennent aussi l’ailier Ferran Torres et le latéral Jordi Alba (remplacé par Alejandro Baldé, qui a aussi pris la suite en Catalogne), Luis Enrique a également gagné du temps question automatismes. Face à un adversaire qui n’a pas pressé, et donc pas testé les repères d’une arrière-garde qui se découvre, c’est de l’entrejeu que devaient venir les différences, donc de joueurs qui se comprennent par cœur. Les ailiers étant chargés

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