Au menu cette semaine : la progression de Haaland et le cas Radonjic

Écrit par C.Kuchly, le 13 janvier 2021 à 12:37. Mis à jour le 6 décembre 2021 à 08:58.

Au menu cette semaine : la progression de Haaland et le cas Radonjic

Si le buteur norvégien de Dortmund, décisif face à Leipzig, devient de plus en plus complet, l’ailier serbe de Marseille a montré à Dijon tout ce qui pose problème dans son profil.

Erling Haaland toujours à la (bonne) hauteur

C’est l’une des interrogations qui entourent les numéros 9, surtout quand ils évoluent seuls devant : comment trouver la bonne hauteur de jeu ? Les grands gabarits façon Andy Carroll, qui n’ont pas la palette pour faire autre chose, restent collés aux centraux adverses. Ceux qui ont un profil de meneur, à la Roberto Firmino, ont plutôt intérêt à s’en éloigner. Et les dévoreurs d’espaces, type Jamie Vardy, ne les croisent qu’à pleine vitesse. Pour ceux qui combinent plusieurs qualités, la clé se trouve dans la lecture des situations. C’est là que réside un talent trop peu évoqué d’Erling Haaland.

L’attaquant de Dortmund, exceptionnel à Leipzig (3-1), a pourtant longtemps évolué en marge de ses partenaires. Quelques minutes avant la pause, il ne comptait ainsi que quatre ballons touchés, son équipe étant incapable de passer le milieu de terrain adverse – et donc de tirer au but avant le retour au vestiaire. Malgré tout peu menacés, les Borussen pouvaient y voir un certain confort, attendant qu’arrive l’opportunité de contre-attaquer. Un plan de jeu que la puissance et la vitesse du Norvégien rendaient pertinent, et qui obligeait à le laisser proche du but. Donc loin de ses partenaires.

La seconde période a totalement changé les données du problème, Dortmund montant le bloc et l’intensité pour étouffer un RB qu’on a connu plus à l’aise pour sortir de la pression. Pour Haaland, qui voyait enfin des partenaires à moins de vingt mètres, c’est là qu’arrivait le vrai questionnaire à choix multiples : décrocher pour que Jadon Sancho, Marco Reus et Gio Reyna prennent la profondeur, multiplier les appels pour faire reculer la défense, rester collé aux centraux pour imposer son gabarit ? Dans cette interrogation sans mauvaise réponse objective, il a toujours réussi à trouver la bonne. Une lecture des situations que l’on ne voit quasiment jamais à cet âge, et qui est le principal problème d’un Kylian Mbappé passé de monomaniaque de la profondeur à meneur auxiliaire d’un PSG qui manque de dévoreurs d’espaces.

À 20 ans, et sans qu’il n’ait atteint son pic dans la capacité d’association avec ses partenaires, Erling Haaland comprend les zones à occuper. Sur le premier but de son équipe, il gagne un duel dos au jeu sur une touche autour du rond central, percute sur le côté droit après un relais avec Reus et envoie un centre repris victorieusement par Sancho après une petite déviation du meneur allemand. Sur le deuxième, alors qu’il est redescendu aider pour récupérer le ballon, il résiste à l’épaule, fixe cinq joueurs d’une conduite des deux pieds, décale Sancho et finit l’action de la

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