Favoris après leur sans-faute durant la phase de poules, les Bleuets se sont inclinés face à l’Ukraine dans une rencontre qu'ils ont certes dominé mais qui a surtout exposé leurs lacunes.
La sanction était attendue, elle est arrivée plus vite que prévu. Alors que l’Angleterre (1-0) et l’Espagne (2-1) sont parvenues à se défaire de la Suisse et du Portugal, la France, dernier favori du tournoi, a buté face à une bonne équipe d’Ukraine. Deux éclairs de Mudryk, trois tirs cadrés et trois buts auront suffi aux hommes de Rouslan Rotan pour disposer de ceux de Sylvain Ripoll. Pourtant, Cherki avait ouvert le score (19e) et Barcola aurait pu redonner l’avantage aux Bleuets (38e). Certes, l’adversaire a été réaliste et particulièrement adroit dans certaines zones du terrain, mais il semble difficile de passer outre les faiblesses collectives et défensives de cette équipe de France dans le rapport de force.
Les sorties ukrainiennes
Malgré la victoire, les statistiques ne plaident pas en faveur des Ukrainiens. Mais les Jaune et Bleu ont montré beaucoup de qualités dans le jeu, et ce malgré un onze bien moins fourni et un contexte actuel connu de tous. Grâce à une relance courageuse en 4+2, capable d’attendre le pressing pour mieux le casser ensuite, l’Ukraine a régulièrement percé les lignes françaises.
Gouiri a souvent été seul pour lancer le pressing face aux deux centraux adverses, Cherki et Barcola ont été minutieusement aspirés par les latéraux, ce qui a ouvert des lignes de passes alors que Le Fée et Thuram étaient fixés au milieu. Une animation précise et patiente qui a notamment permis aux Ukrainiens de sortir le ballon au sol – bien que certains aient été perdus dans le pressing français ou dans les pieds de Caqueret – avant de toucher le meilleur