Bien placé en Serie A, Sassuolo continue de produire un jeu très marqué sous la direction de Roberto de Zerbi. Le coach italien organise son équipe autour d’un double pivot parfois contre-intuitif.
Huitième de Serie A avec 69 buts marqués en 38 matchs la saison passée, Sassuolo s’est installé comme un des clubs symboliques du nouveau Calcio, un championnat joueur qui accueille chaque année des coachs un peu plus portés sur l’élaboration du jeu.
Au-delà des grands noms et de Sassuolo, l’Atalanta, Vérone, Benevento ou Crotone prônent tous une vision du jeu ambitieuse : des sorties de balle au sol, du jeu court et du mouvement. Résultat, des buts des deux côtés, parce que ces équipes se créent de l’espace et en offrent. La Serie A était le deuxième grand championnat européen le plus prolifique la saison passée (3 buts par match), derrière les 3,2 de la Bundesliga. Il y a dix ans, l’Italie se classait toujours derrière l’Allemagne, l’Angleterre et l’Espagne.
Roberto de Zerbi, révélé à la tête de Foggia, dirige Sassuolo pour la troisième saison consécutive. Adepte du 4-2-3-1, il organise parfois son équipe en 3-4-2-1. Dans les deux cas, il s’appuie sur un double pivot (association de deux milieux sur la même ligne) au coeur du jeu. Titulaire et leader technique, Locatelli change régulièrement de complice. Recruté cette saison pour sa finesse technique, Maxime Lopez est en concurrence avec Obiang, Bourabia et Magnanelli.
Quels que soient les noms qui le composent, l’animation du double pivot intrigue. Plusieurs de ses mécanismes semblent contre-intuitifs. Chacun d’entre eux s’insère pourtant dans le fonctionnement de Sassuolo en phase offensive. Pour atteindre la moitié adverse, les Neroverdi comptent sur l’apport de leur noyau à deux têtes, qu’ils aient le ballon dans le pied