Petit Poucet du groupe F, la Hongrie n'a pas été en mesure de rivaliser avec le Portugal lors de la 1ère journée. La sélection magyare mérite que l'on s'arrête sur son style de jeu avant d'affronter l'équipe de France samedi (15h).
Après un parcours dans l’anonymat de la Serie C, Marco Rossi, sélectionneur de la Hongrie depuis 2018, s’est fait connaître au pays grâce à ses résultats avec le Budapest Honvéd FC de 2012 à 2017. Aujourd’hui engagé jusqu’en 2025, le technicien italien a enfin apporté de la stabilité à une sélection qui a vu passer cinq entraineurs différents de 2014 à 2018.
Quel système de jeu ?
Rossi s’est d'abord essayé à plusieurs systèmes sans pour autant trouver la bonne formule, naviguant entre 4-2-3-1, 4-3-3 et 4-4-2 à plat ou losange. Aucun n'était alors réellement convainquant, tant dans le jeu que les résultats. Et puis, après une année 2019 désastreuse qui a vu la Hongrie enchaîner des défaites contre la Slovaquie, l’Uruguay, le Pays de Galles et un cinglant 3-0 contre la Croatie, et alors que la qualification pour l’Euro était en péril, le sélectionneur a fait le choix de passer en 5-3-2.
Comme une recette miracle, ce système a permis de structurer l’équipe en possession comme à la perte. Depuis ? La Hongrie n’a subi qu’une défaite en 13 matches jusqu'au coup d'envoi de l'Euro, avec en point d’orgue une qualification pour la compétition arrachée à la 91e contre l’Islande. Un simple coup d'œil rapide sur les statistiques suffit pour se rendre compte de l'efficacité du changement de système.
- Plus grand volume d’occasions
- Meilleur taux de conversion
- Bien plus de pressing, le tout avec efficacité
- Capacité de conservation plus importante
Une équipe cohérente
La force principale réside dans une structure très cohérente en possession. Les cinq couloirs de jeu sont occupés, les pistons offrent de la largeur, le 3+1 à la relance permet de se protéger à la perte et les centraux profitent de leur supériorité numérique régulières face aux 4-4-2 pour prendre