Marcelino et les distances

Écrit par R.Cosmidis, le 20 janvier 2021 à 15:14. Mis à jour le 6 décembre 2021 à 08:57.

Marcelino et les distances

Dirigé par Marcelino depuis le 3 janvier, l’Athletic Bilbao a depuis battu le Real Madrid, le FC Barcelone et remporté la Supercoupe d’Espagne. L’ancien coach de Villarreal et Valence a déjà resserré les boulons au Pays Basque. Les lignes, aussi.

En septembre 2019, on avait quitté un Marcelino loué par les joueurs de Valence, déçus de son licenciement, bien plus politique que sportif. Quatrième de Liga et vainqueur de la Coupe du Roi contre le Barça quelques mois auparavant, Marcelino avait regretté (publiquement) à plusieurs reprises les choix de Peter Lim, le propriétaire du club, pour lequel le sportif passe souvent derrière les comptes. 

On l’a retrouvé, un peu surpris, du côté de l’Athletic Bilbao le 3 janvier. Successeur de Gaizka Garitano, il aurait sans doute pu prétendre à un des seize meilleurs clubs européens, bien qu’il n’ait jamais joué ou exercé en dehors d’Espagne. Après Villarreal et Valence, signer à Bilbao n’est pas véritablement une promotion mais plutôt un pas de côté, voire en arrière. 

Peu importe, après tout, pour Marcelino, dont les idées varient peu d’un club à l’autre. À Villarreal, il avait bâti un des 4-4-2 les plus compacts et les plus verticaux d’Europe. Même chose à Valence, à quelques dizaines de kilomètres. En migrant un peu plus au nord, il n’a pas changé : deux semaines après sa nomination, Bilbao a battu le Barça en finale de Supercoupe d’Espagne grâce à un bloc en 4-4-2 dense et à un jeu direct sans tomber dans l’excès de longs ballons. 

***

Au Pays Basque, Marcelino n’a pas eu besoin de faire table rase du passé. Garitano mettait généralement en place un 4-2-3-1 dont l’articulation peut se rapprocher de celle d’un 4-4-2, particulièrement en phase défensive. Et la culture du jeu dans cette région correspond aux attentes du nouvel entraîneur : intensité, effort collectif, et un peu de vice (beaucoup selon l’enjeu) pour valider certains résultats. À son arrivée au Barça, Cruyff cibla des Basques. Il voulait des soldats et jugeait qu’il n’y avait pas mieux pour de bons débuts dans une Liga plus cogneuse que joueuse à l’époque. 

Marcelino a bougé certaines

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