Christophe Galtier, dogmatique et flexible ?

Écrit par C.Kuchly, le 4 juillet 2022 à 20:58. Mis à jour le 5 juillet 2022 à 12:28.

Christophe Galtier, dogmatique et flexible ?

Nouvel entraîneur du Paris Saint-Germain, l’ancien coach de Nice, Lille et Saint-Étienne obtient de bons résultats depuis plusieurs années mais la manière semble difficilement transposable dans la capitale. Alors, que penser de sa nomination ?

Son nom a un temps été synonyme de succès. Ou, en tout cas, de garantie de performance. Lors de ses trois saisons complètes avec Lille, qui suivaient une opération maintien remplie par miracle grâce à Yves Bissouma, Nicolas Pépé et Alban Lafont, Christophe Galtier n’a jamais quitté le top 4 du championnat. Il a remporté le titre l’une des rares années où le PSG version QSI était friable, a terminé deuxième quand l’équipe coachée par Thomas Tuchel écrasait les débats avec 18 victoires et 2 nuls fin janvier, et s’est contenté d’une cinquième place à un point du podium quand le FC Covid s’est invité sur les terrains. Bref, l’ancien entraîneur de Saint-Étienne, dont les bons résultats s’accompagnaient de réserves quant à la manière, était devenu un winner.

L'évolution des xG du LOSC avant et après l'arrivée de Christophe Galtier. 

Et puis, il y a eu cette saison à la tête de l’OGC Nice, débutée dans une ambiance particulière (indemnité de transfert longtemps négociée puis payée par son nouveau club parce que Lille ne voulait pas le lâcher, adjoints désirés mais bloqués par le LOSC) et achevée à une cinquième place douce-amère. Un moindre mal pour une formation battue en finale de Coupe de France et dont la deuxième place à l’issue de la phase aller avait fait naître des ambitions bien plus grandes – et pas si illogiques vu le recrutement estival. Un an après le plus grand exploit de sa carrière, Galtier a perdu une partie de son aura. À la certitude d’obtenir de bons résultats s’en est substituée une autre : celle de le voir installer un 4-4-2 compact qui prend peu de buts. Ce qui n’est pas exactement ce qui manquait au Paris Saint-Germain.

Une histoire de système

Bien sûr, un entraîneur n’est pas un joueur. Si certains footballeurs ne peuvent évoluer que dans un seul contexte tactique ou qu’à un seul poste (on pense à ces pistons trop friables pour jouer latéraux et qui n’ont pas l’explosivité des ailiers), les techniciens n’ont pas besoin de six mois pour apprendre à animer un système. Il n’empêche : derrière les dispositifs se cachent des idées de jeu, et celles-ci ne peuvent pas être appliquées sur le terrain si le banc n’y croit pas.

Depuis qu’il a quitté les Verts, Christophe Galtier n’a quasiment jamais changé son approche. Avec le LOSC, sa première demi-saison a été celle du bricolage, et il est difficile d’en tirer beaucoup de leçons… hormis sur l’utilisation de Thiago Mendes. Milieu doué balle au pied – bien plus que ce qu’il n’a ensuite montré à Lyon

Sur desktop et mobile : 3,99 € par mois ou 36 € par an, sans engagement

S'abonner