L’un tentait de s'accrocher au wagon de tête, l’autre luttait pour ne pas se faire décrocher un peu plus. Tel était le contexte avant l’affrontement entre Lens et Lyon dimanche soir à Bollaert, lequel a offert un visage respectant la dynamique des deux équipes.
Sixièmes à cinq points de leurs adversaires, les Lyonnais pouvaient espérer relancer une dynamique en cas de succès. Mais la trêve n'a semble-t-il pas suffit pour corriger les soucis. Toujours aussi insipide avec ballon (0,08 expected goals pour, la pire production offensive de Ligue 1 cette saison), l’OL a aussi été exposé lorsqu'il ne l'avait pas face aux Lensois, toujours aussi assurés et pertinents.
Lens a pioché sur les côtés
Fidèle à son 3-4-3 très fluide en possession, Franck Haise a su trouver les clés face à un bloc lyonnais en 4-4-2. Système avec pistons oblige, Lens a trouvé des espaces sur les côtés, où la supériorité numérique a donné un avantage certain. Il est clair que les Sang et Or ont progressé avec ballon depuis le début du championnat. Leur départ canon (21 points en 9 matches, aucune défaite), qualifié “d’assez énorme” par le technicien lensois, est aussi le résultat de cette progression. “Les joueurs ont tellement à la fois tout donné mais tout bien donné. Ce n'est pas seulement de la générosité. (...) Tactiquement on a été très bons”, savourait le coach Sang et Or après le match. Plus sereins en possession, ses hommes ont en plus montré beaucoup de variété dans leur jeu pour trouver les zones ciblées face à l’OL.
La première et la plus évidente était le deux-contre-un à créer dans les couloirs. Régulièrement, un homme supplémentaire venait s’ajouter aux pistons déjà très au large afin d'offrir une supériorité numérique. Henrique, repositionné à droite, a beaucoup souffert de cette animation face à Pereira da Costa et Machado.