Avec deux défaites en autant de rencontres, l’Olympique Lyonnais vit son pire début de saison depuis 57 ans. Face à Strasbourg et Montpellier, les Gones ont particulièrement souffert en transition défensive.
Laurent Blanc a-t-il raison lorsqu’il demande la tête de l’entraîneur de l’OL après seulement deux journées ? Au-delà de cette entame de championnat manquée, il faut reconnaître que ses joueurs restent sur une préparation inquiétante. Après un court succès contre les amateurs néerlandais de De Treffers (2-1), les Lyonnais ont enchaîné quatre revers contre Manchester United (0-1), Molenbeek (0-1), le Celta Vigo (0-1) et Crystal Palace (0-2). Des défaites à chaque fois méritées si l’on s’en tient aux Expected Goals (source : Wyscout) :
- contre Manchester United : 0,44 à 1,42
- contre Molenbeek : 0,35 à 1,11
- contre le Celta Vigo : 0,35 à 1,08
- contre Crystal Palace : 0,54 à 1,53
La semaine dernière, Montpellier a complètement fait couler la défense lyonnaise en se créant près de 3 xG (source : fotmob) sur l’ensemble de la rencontre : 2,92 xG avec 6 occasions franches dont 2 non-converties. Alors que l’OL de Laurent Blanc avait souvent l’habitude de remporter la vaine bataille des xG la saison dernière, il n’y a que face à Strasbourg qu’il a terminé devant cette saison. Et cette victoire à la Pyrrhus doit être contextualisée puisqu’elle a surtout été due à un dernier quart d’heure durant lequel Lacazette et ses coéquipiers ont tout fait pour remonter leurs deux buts de retard.
Par ailleurs, la faiblesse relative de l’attaque strasbourgeoise a plus été causée par les propres mauvais choix de certains éléments que par une défense rhodanienne réellement solide. Premier fautif, et renvoyé sur le banc lors de la deuxième journée, Emanuel Emegha a échoué là où les Montpelliérains ont réussi une semaine plus tard : punir l’OL dans la profondeur.
Bien attaquer, bien défendre
“La meilleure défense, c’est l’attaque.” La formule est éculée mais elle mérite que l’on s’y attarde un peu dans le cas de cet OL. Trop souvent lors de ces deux premières journées, les problèmes défensifs des Gones ont découlé d’attaques mal construites. C’est désormais ancré dans les esprits de tous : une attaque bien organisée doit aussi permettre aux joueurs d’être réactifs à la perte du ballon afin de couper les opportunités de transition adverse.
Or à Lyon, il est parfois peu évident de