En attendant l'arrivée de son prochain entraîneur, retour sur la saison du Paris Saint-Germain sous la direction de Christophe Galtier. Car pour mieux envisager l'avenir, le club de la capitale a pas mal d'enseignements à en tirer.
La recherche de l’équilibre
Au moment de tracer les premières lignes de son système sur le tableau noir, Christophe Galtier avait sans doute déjà inscrit « équilibre » dans un coin. Au cœur de ses conférences de presse et de ses questionnements parisiens ? La question d’une harmonie à trouver entre tous les secteurs de jeu. Dès son arrivée d’ailleurs, le thème était au menu : « Il faudra qu'on arrive à pouvoir à la fois bien attaquer et mettre une grosse pression sur les adversaires, tout en gardant un juste équilibre qui est très important », affirmait-t-il.
À la rentrée, Paris se présente rapidement comme le meilleur élève avec 21 buts en 4 matches et autant de victoires. Mais derrière les résultats se cache une organisation douteuse : l’équilibre trouvée est palliatif et ne peut tenir. Neymar et Messi décrochent et c'est à Sarabia et Vitinha de compenser leurs déplacements. Un rôle que le second a endossé plusieurs fois cette saison mais qui ne lui correspond pas. Même si sa lecture du jeu lui permet d’occuper les bons espaces, les adversaires comprennent vite qu’il n’est pas un danger haut et dos au but.
Motivation partielle de rentrée ? Toujours est-il que les stars courent, ou du moins elles font certains efforts qui rendent le pressing de Paris fonctionnel. Cela ne durera pas, malgré un Neymar capable d'exceller au moment de faire semblant.
S'il démarre la saison en retard, Mbappé se met lui aussi au service du collectif, acceptant de moins dézoner pour occuper une place très axiale. Quand le PSG attaque, il sert de point d’appui à ses partenaires aux abords de la surface puis se libère de cette position pour participer aux combinaisons rapides. Une configuration très efficace dans un premier temps – elle permettra quelques buts et constitue le souvenir le plus positif de la saison parisienne – mais qui provoque ensuite les plaintes du joueur avec le fameux hashtag « Pivot gang ».
Paris est alors en train de patiner et sort de trois matches nuls consécutifs. L’élève s’est relâché et des camarades de classe plus discrets mais mieux organisés l’ont mis à mal : l’AS Monaco de Philippe Clément d’abord, puis le Benfica de Roger Schmidt et le Stade de Reims de Will Still. Galtier doit repenser son animation et doit s’imposer par le jeu alors qu'il n'a pas l'entière adhésion de ses hommes. Le voilà contraint de résoudre le casse-tête