En fin de saison dernière, l'absence de qualification européenne a entraîné la fin du bail de Philippe Clément sur le Rocher. Pour lui succéder, l'ASM a décidé de faire confiance à l'Autrichien Adi Hütter, dont l'Eintracht Francfort a été une sensation du championnat allemand pendant trois saisons.
Après une année sabbatique, l'Autrichien Adi Hütter a donc posé ses bagages en principauté de Monaco au début du mois de juillet. Plein d'ambition, il a été clair sur l'objectif : retrouver la Ligue des Champions. Pour ce faire, il va compter sur « un style de jeu pas si différent de celui de Monaco la saison dernière ». Par le passé et à son arrivée, l’entraîneur l’a surtout décrit comme étant agressif, dynamique et fait de transitions rapides. Aussi bien avec la possession que sans, Hütter est effectivement dans l’idée d’appliquer une pression sur le but adverse et de toujours chercher à s’en rapprocher.
Une philosophie qui a fait son succès, mais l'a aussi mis en difficulté au moment d’innover. Sa dernière aventure sur un banc, au Borussia Mönchengladbach, l’avait testé en ce sens et s’était soldée par un échec avec une saison passée plus près de la relégation que des places européennes (pour une dixième position à l'issue de l'exercice). En cause selon lui, l’incompatibilité des joueurs avec ses idées et la pratique d’un « football ennuyeux, parce que nous jouions la possession de balle dans notre camp ». Les Monégasques devront espérer un mariage plus proche de celui avec l’Eintracht Francfort (trois saisons dont deux qualifications européennes et une épopée en Europa League) où Hütter a étoffé son football après trois ans passés en 4-4-2 à plat sur le banc des Young Boys en Suisse.
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Les attaques chez Adi Hütter ne sont pas très variées. Dans un souci d’agressivité et d’intensité, elles sont très verticales et, si la base peut prendre quelques secondes avant de s’essayer à sortir le ballon, ce dernier ne tarde pas à être rapidement propulsé vers l’avant.
Une fois la première passe progressive trouvée, l’Autrichien demande à ses hommes d’atteindre la surface adverse en un minimum de passes. Ainsi, ils occupent toute la largeur en vue d’étirer la défense et de créer des espaces dans le bloc adverse, que ce soit entre les lignes – où Hutter place un maximum de joueurs qui pourront recevoir la sortie du ballon –, ou plus haut dans les intervalles séparant les adversaires.
Les arrières manœuvrent ainsi l'attaque adverse dans l’objectif de trouver un joueur démarqué dans le dernier interligne. Pour ce faire, les centraux excentrés (d’une défense à trois que l’entraîneur a beaucoup utilisé) s’écartent un maximum pour jouer le rôle des latéraux et permettre à ces derniers de monter haut, à la limite du hors-jeu, pour fixer et écarter la ligne défensive. C'est permis par un milieu de terrain qui ajuste sa position en fonction de l’opposition, et assure un soutien au défenseur central resté dans l’axe.