Après avoir longtemps lorgné sur Régis Le Bris, sans jamais recevoir l’autorisation de Lorient de négocier un contrat, l’OGC Nice s’est donc rabattu sur Francesco Farioli. Méconnu du grand public, cet Italien – dont les seules expériences d’entraîneur principal ont eu lieu en Turquie à Fatih Karagümrük et au Alanyaspor – devrait apporter un énième vent de fraîcheur sur la Ligue 1.
Que ce soit théoriquement ou sur le terrain, Francesco Farioli apparaît sur le papier comme l'un des entraîneurs les plus modernes passés par l’élite française ces dernières années. Dans un pays où l’institution nationale est encore réfractaire à certaines évolutions du football, ce n’est pas anodin. Comme Roberto De Zerbi (Brighton), dont il a été l’adjoint en charge des gardiens à Benevento puis Sassuolo, Farioli a décidé de responsabiliser ses joueurs. Il considère ainsi son rôle comme celui d’un encadrant, un accompagnateur des joueurs qui restent les décisionnaires du jeu.
Pour cela, il souhaite leur fournir les clés techniques et tactiques à l’entraînement afin d'exister dans l’environnement qu’il leur a fabriqué. Comme son mentor, il rejoindrait René Marić (ancien adjoint de Marco Rose) quand il affirme qu’ « on a toujours un plan jusqu'à ce qu'on en prenne un dans la gueule. Donc plus les joueurs peuvent trouver rapidement de bonnes solutions ensemble dans leurs tâches et leur environnement de jeu, plus ils peuvent soutenir leurs coéquipiers, ce qui augmente encore la qualité de la solution. »
Cet environnement est composé de ce qu’il qualifie d’attitudes, terme qu’il préfère à principes de jeu. Lesquelles ? « Avoir le ballon pour mener le jeu, être agressifs et affamés, et garder en permanence le contrôle du match. »
Être agressifs et affamés
Agressifs et affamés. Les adjectifs bien trouvés pour décrire les joueurs de Farioli au moment de défendre. Sur les six mètres adverses, ils se déploient dans un marquage mixte tendant fortement vers l’individuel pour aller chercher l’adversaire dans sa surface et récupérer le ballon haut. La volonté est de se rapprocher des joueurs adverses tout en gardant un contrôle sur les espaces. Mais il y a aussi l'envie de presser le gardien quand il porte le ballon et de ne pas laisser la ligne offensive adverse en égalité ou en supériorité numérique face aux défenseurs. Les joueurs lâchent donc du lest sur certaines références adverses mais s’organisent pour rester actifs. Un ou deux joueurs se mettent en marquage en zone, se chargeant de deux ou trois joueurs à la fois.