Paris SG 2-0 Manchester City : Comment le PSG a construit sa victoire

Écrit par J.Momont, le 29 septembre 2021 à 14:00. Mis à jour le 8 mars 2022 à 17:19.

Paris SG 2-0 Manchester City : Comment le PSG a construit sa victoire

Vainqueur de Manchester City (2-0), Paris a remporté un succès de prestige en étant plus laborieux que brillant. Mais aussi en ayant su apporter quelques réponses tactiques clés à son adversaire.

Pour son entrée en lice européenne, le PSG avait été sévèrement bousculé par Bruges et s'était contenté d'un point (1-1). Pour son premier test d'envergure en Ligue 1, il avait été chahuté par Lyon et s'était imposé sur le fil avec une réussite certaine (2-1). Ces antécédents encore frais, la réception de Manchester City avait logiquement tout d'un révélateur façon rayons X, qui risquait d'exposer en Mondovision les tâtonnements persistants du collectif parisien dans le jeu après sa révolution estivale.

L'ampleur du défi se discernait même derrière la langue de bois coutumière de Mauricio Pochettino au micro de Canal+, à son arrivée au stade : « Ce sera un match très difficile. City joue selon la même philosophie avec Guardiola depuis six ans (cinq, en fait). Ils connaissent très bien la dynamique de leur jeu. Mais je pense que l'on est prêt à essayer de se battre face à eux. J'espère que le plan que l'on a préparé fonctionnera. » L'entraîneur argentin en a eu la confirmation quelques heures plus tard, son équipe ayant su répondre, tant bien que mal, à plusieurs des problématiques tactiques posées par le club anglais.

Casser le pressing

Le pressing de Manchester City avait été l'une des clés de son succès sur la pelouse de Chelsea (1-0), trois jours avant son déplacement au Parc des Princes. Pep Guardiola a tenté d'appliquer la même recette pour étouffer le jeu parisien : un bloc défensif haut en 4-2-3-1, très étroit avec Mahrez et Grealish dans les demi-espaces, incitant l'adversaire à jouer vers les côtés pour mieux l'y enfermer le long de la ligne de touche.

Titularisé en pointe, Raheem Sterling déclenchait le mouvement collectif : il divisait le terrain en deux en coupant la relation entre les défenseurs centraux parisiens. Le bloc citizen coulissait alors côté ballon, et notamment l'ailier opposé qui resserrait fort dans l'axe, proche de De Bruyne, pour préserver la densité et refermer l'étau sur la sentinelle, Marco Verratti. En deuxième rideau, Bernardo Silva et Rodri géraient respectivement Idrissa Gueye et Ander Herrera, exerçant un marquage d'homme à homme côté fort ou couvrant la zone axiale côté faible. Dans cette configuration, la ligne défensive restait à quatre contre trois.

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