L’équipe de France remet en jeu son titre de vainqueur de la Ligue des Nations pour l’édition 2022-2023 dont la phase qualificative commence en juin. Premier bilan des deux précédentes.
En juin, faute de Coupe du monde, on se contente de Ligue des Nations. La nature (et l’UEFA) ayant horreur du vide, les créneaux libérés par le décalage de six mois du tournoi mondial ont donc été pris par la compétition européenne bis, qui y a placé quatre de ses six dates de la phase qualificative. L’équipe de France y remet son titre en jeu en affrontant le Danemark, la Croatie et l’Autriche, trois adversaires a priori à sa portée. Elle tentera de retrouver le carré final qui aura lieu un an plus tard chez le premier du groupe 4, c’est-à-dire la Belgique, les Pays-Bas, la Pologne ou le Pays de Galles.
Après deux éditions, quels enseignements tirer de cette nouvelle compétition ? L’équipe de France a-t-elle des chances de la remporter à nouveau, comme elle l’avait fait pour la Coupe des Confédérations (2001 et 2003), sachant qu’elle a doublé ses autres titres européens (1984 et 2000) et mondiaux (1998 et 2018) ?
À l’annonce de sa création, en décembre 2014, la toute nouvelle Ligue des Nations voulue par Michel Platini, alors président de l’UEFA, n’a pas déclenché une vague d’enthousiasme. Surtout à partir du constat de l’instance européenne que « entraîneurs, joueurs et supporters sont de plus en plus d’avis que les matches amicaux ne fournissent pas une adversité suffisante pour les équipes nationales. » On retrouve là le même genre d’argument d’autorité avancé par la FIFA quand elle dit que tout le monde est pour une Coupe du monde tous les deux ans. En réalité, il s’agissait au moins autant de faire la chasse aux amicaux, considérés comme des vestiges du monde ancien, que de générer de nouveaux revenus : « L’argent n’est pas le motif ni le but de cette nouvelle compétition. Cependant, la compétition bénéficiera des mêmes droits centralisés récemment introduits dans les éliminatoires