Vainqueur de sa poule, terminant notamment devant le Stade Rennais, Villarreal se présente face à l’Olympique de Marseille en huitième de finale d’Europa League. Sur son banc : Marcelino, fraîchement arrivé à l’automne pour redresser la barre du sous-marin jaune deux mois après son départ prématuré de la cité phocéenne. Avant de savoir s’il sera bourreau ou victime de son ancien club, présentation de l’équipe qu’il amène au Vélodrome ce jeudi.
Quatorzième de son championnat au moment de la trêve de novembre, Villarreal a rappelé Marcelino pour redresser la barre. L’Espagnol, passé au club entre 2013 et 2016, est le troisième entraîneur en un an suite au départ d’Unai Emery à Aston Villa à l’automne 2022. Pour permettre au club de retrouver de la stabilité, il peut compter sur un effectif de qualité, mêlant expérience (Raúl Albiol, Dani Parejo, Étienne Capoue, Pepe Reina, entre autres) et jeunesse (les internationaux espagnols Yéremy Pino et Álex Baena, le gardien Filip Jørgensen ou le futur international marocain Ilias Akhomach).
Vole comme un papillon
Un principe majeur de l’équipe a été dressé depuis son arrivée : la volonté de gérer et de contrôler les matches. Capable d’appliquer des plans de jeu très différents, que ce soit à domicile, à l’extérieur ou en fonction de la nature de l’adversaire, le Villarreal CF des derniers mois se dessine comme une force calme, patiente, qui pique au moment voulu. Une force qui peut prendre des formes différentes, allant du 3-2-2-3 moderne avec ballon au 4-4-2 médian voire bas sans ballon, un système que les joueurs ont mis du temps à intégrer mais qui a efficacement limité les occasions adverses sur le dernier mois. Résultat, Villarreal est invaincu depuis le 13 janvier (3 victoires, 4 matches nuls).
Face à des adversaires qui lui laissent le ballon, Marcelino s’éloigne de la bataille de transitions et du jeu rapidement attiré par le but adverse. Exploitant les qualités techniques de son effectif, il demande à ses joueurs courage et protagonisme pour animer les possessions. D’abord avec un 4-2 absorbant la pression pour jouer entre les lignes puis, plus haut, avec une base de trois joueurs et un carré à l’intérieur, trouvant l'équilibre entre prévention défensive, domination de l’axe par la supériorité numérique et isolation d’extérieurs dynamiques. Ces possessions ont d’ailleurs tendance à pencher à droite où se trouve