Au menu cette semaine : L’OL change de peau, Koopmeiners bien dans la sienne

Écrit par C.Kuchly, le 14 février 2022 à 13:08.

Au menu cette semaine : L’OL change de peau, Koopmeiners bien dans la sienne

Un entraîneur néerlandais a enfin montré le football qu’on attend de lui, alors qu’un de ses compatriotes a livré une grande performance au milieu.

Lyon, le pressing et les intentions

Bien sûr, il y a d'abord eu toutes les bonnes choses faites en possession. Les prises d'initiatives de Maxence Caqueret à la relance, les espaces offerts par un système en 4-2-3-1 légèrement asymétrique où Karl Toko Ekambi prend la profondeur proche de la ligne de touche à gauche alors que Romain Faivre demande dans les pieds dans le demi-espace à droite, les gestes de Lucas Paqueta et Tanguy Ndombele. Des moments qui font aimer le football, sport qui n’existerait pas s’il n’y avait pas de ballon à utiliser. Mais la victoire de Lyon contre Nice (2-0), match peut-être le plus abouti des Rhodaniens cette saison, ne repose pas que ça. Après tout, rien n’appelle la surprise : Caqueret est un milieu qui regarde devant lui avant de faire une passe, l’effectif n’a pas de joueur de rupture à droite, Paqueta et Ndombele avaient rejoint Milan et Tottenham avant leur 23e anniversaire sur la base de qualités techniques hors norme. 

Non, ce qui surprend, c’est l’intensité mise au pressing. Une volonté d’étouffer l’adversaire qui s’est vue dans les chiffres, Nice ne tirant qu’une seule fois du match, mais aussi dans les intentions. Il y avait évidemment l’option la plus facile à mettre en place : monter le bloc très haut sur les six mètres azuréens et profiter du fait que l’adversaire n’a pas de secteur infaillible sous pression. Fermer l’intérieur et donner du temps aux latéraux Flavius Daniliuc et Melvin Bard ne constitue pas une menace sérieuse, faire l’inverse oblige à jouer vers Mario Lemina et Morgan Schneiderlin, un peu lents pour se mettre face au jeu dans la densité. L’OL ne s’est cependant pas contenté de travailler son placement sur cette phase arrêtée. 

Pendant tout le match, chaque passe négative a donné l’opportunité de défendre en avançant, ligne par ligne. La première, le quatuor Faivre-Dembélé-Paqueta-Ekambi, forçait les milieux axiaux niçois à décrocher, entraînant l’arrivée de Caqueret et Ndombele. Et permettant aux quatre défenseurs d’avancer de cinq à quinze mètres, histoire de garder la compacité et de se tenir prêt à couper d’éventuelles passes verticales. En plus des traditionnelles sorties des latéraux (Léo Dubois et Emerson) sur les ailiers adverses, les centraux ont également pris l’initiative de jaillir très haut, Thiago Mendes – au dépannage convaincant – retrouvant ses réflexes de milieu pour couper des passes dans le rond central. Une attitude qui demande du courage mais, a priori, nécessite des réflexes communs dans la coordination.

Et pourtant, ces joueurs-là n’en ont quasiment pas. Dembélé a longtemps été blessé, Faivre et Ndombele viennent d’arriver, Mendes n’est pas un défenseur, Toko Ekambi revient de la CAN… et Peter Bosz

Sur desktop et mobile : 3,99 € par mois ou 36 € par an, sans engagement

S'abonner