La dernière année des sélectionneurs (2/2) : Roger Lemerre et Raymond Domenech

Écrit par B.Colombari, le 8 février 2022 à 07:27. Mis à jour le 9 février 2022 à 01:07.

La dernière année des sélectionneurs (2/2) : Roger Lemerre et Raymond Domenech

De Michel Hidalgo à Raymond Domenech en passant par Aimé Jacquet et Roger Lemerre, que s’est-il passé pendant la dernière année des principaux sélectionneurs de l’équipe de France ? Dans le dernier mois, qui comptait toujours une phase finale ? Et lors du dernier match ? Deuxième partie, plus compliquée, avec ceux qui ont mal terminé leur histoire en bleu.

Didier Deschamps entame sa dixième année pleine à la tête de l’équipe de France (il a été nommé en juillet 2012). Nul ne sait si ce sera sa dernière : en tout cas, son contrat actuel s’achève après la Coupe du monde au Qatar, dont la finale aura lieu le 18 décembre à Lusail, près de Doha. Comme pour ses quatre prédécesseurs ayant dirigé les Bleus au moins cinquante fois, cette année finira donc par une phase finale. Avec Michel Hidalgo en 1984 et Aimé Jacquet en 1998, l’histoire s’est terminée au mieux, par un titre européen ou mondial. Pour Roger Lemerre en 2002 et Raymond Domenech en 2010, le crash aura été violent. 

Roger Lemerre (août 2001- juin 2002) : quand toucher du bois porte la poisse

En août 2001, l’équipe de France a devant elle neuf matches amicaux à disputer avant le 31 mai 2002 puisque, pour la dernière fois en Coupe du monde, le tenant du titre est qualifié d’office. Champions d’Europe en 2000 et vainqueurs de la Coupe des Confédérations deux mois plus tôt, les Bleus (et leur sélectionneur) se sentent invincibles. Après une courte victoire estivale contre le Danemark à Nantes (1-0) où Zidane teste pour la première fois la boule à zéro, l’équipe de France s’offre deux voyages transcontinentaux, au Chili en septembre (1-2) et en Australie en novembre (1-1). Sans intérêt d’un point de vue sportif (déplacements très longs en avion pour une seule rencontre jouée à chaque fois, de nombreux forfaits), ces matches sont vécus comme des corvées par des internationaux mobilisés par la Ligue des champions avec leur club. Entre les deux, l'affrontement historique contre l’Algérie au Stade de France en octobre se termine par un terrain envahi et une interruption définitive un quart d’heure avant le coup de sifflet final. Le mythe de l’équipe Black-Blanc-Beur s’évapore ce soir-là, les incidents prenant la dimension d’une affaire d’État avec des répercussions jusqu’aux présidentielles sept mois plus tard.

En février 2002, la préparation se précise avec la réception de la Roumanie, battue plus facilement que ne l’indique le score (2-1). L’impression de facilité est encore plus nette fin mars contre l’Écosse, essorée 5-0 malgré l’absence de Pirès, blessé au genou avec Arsenal et qui va manquer la Coupe du monde. Mais à l’approche du tournoi, la machine bleue qui semble irrésistible va se gripper, en commençant par un triste 0-0 contre la Russie en avril avec Anelka en attaque.

Le dernier mois (mai-juin 2002) 

Le 18 mai 2002, à 13 jours seulement du début du Mondial, les Bleus sont encore en France. Ils accueillent la Belgique à Saint-Denis. Roger Lemerre avait donné une première liste de 8 joueurs le 30 avril, il l'a complétée par 13 autres le 8 mai, les deux derniers étant Zidane et Makelele qui doivent jouer la finale de la Ligue des champions une semaine plus tard contre Leverkusen avec le Real Madrid. Contre les

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