Alors que ses individualités fortes sont déjà parties (Messi) ou sur le départ (Neymar ? Mbappé ?), l’arrivée de Luis Enrique est l’occasion pour le Paris Saint-Germain d’impulser une logique plus collective. La préparation estivale a en effet permis de découvrir un jeu en rupture avec la dynamique individuelle observée ces dernières saisons.
De Laurent Blanc à Christophe Galtier, en passant par Unai Emery, Thomas Tuchel et Mauricio Pochettino, le club francilien a, pendant un temps, choisi de parier sur le fait que leur entraîneur avait encore le meilleur de sa carrière devant lui. Si cela semble moins évident pour « Lucho », vainqueur de la Ligue des champions en 2015, l'ancien sélectionneur espagnol a d’autres arguments à faire valoir. Il est un véritable personnage du football européen, notamment par sa relation avec les médias qu’il apprécie peu, et captive l’attention.
Cette relation a atteint son apogée lors de son dernier passage sur un banc, celui d’une sélection espagnole à son image, avec son égo et sa confiance en son modèle de jeu… mais aussi une absence de préjugé libérant ses joueurs. Il y a cassé les codes, bouleversant son groupe d’une convocation à l’autre, alignant deux gauchers en défense centrale, sélectionnant Gavi à seulement 16 ans et avec deux titularisations chez les pros ou en appelant Arnau Tenas alors troisième gardien du Barça.
Alors qu'il arrive au Paris Saint-Germain, il est bon de rappeler qu’il n’a pas toujours été cet entraîneur et que son passage au FC Barcelone avait soulevé autant de débats que sur le banc de la Roja. En Catalogne, sa manière d'inviter le pressing pour rapidement attaquer la surface adverse une fois le décalage créé marquait un changement après des années de travail pour conserver le ballon. En sélection à l'inverse, son choix de tenir la balle pour défendre et attaquer était en rupture avec un football mondial plus tourné vers les attaques rapides.
Dès le premier match amical contre Le Havre, le PSG a multiplié les longues séquences de possession. L'équipe de Luis Enrique sera donc, au moins au départ, dominante par le contrôle du ballon.
Dominer par le contrôle du ballon
Alors que Christophe Galtier est passé par plusieurs dispositifs l’an passé en ne