Dimanche, l’Olympique de Marseille retrouve le PSG pour un choc (presque) au sommet du championnat. Avec suffisamment d’arguments pour prendre le dessus ? Début de réponse en tirant les enseignements du nul face à la Lazio de Maurizio Sarri.
Contrairement aux idées reçues sur Jorge Sampaoli, l’OM n’est pas une équipe qui met beaucoup d’intensité dans le jeu pour récupérer le ballon. De ce point de vue, le coach s’éloigne d’ailleurs nettement des habitudes de Marcelo Bielsa, qu’il considère comme une source d’inspiration.
Peu d’intensité sans ballon
Depuis le début de la saison, Marseille est l’équipe qui réalise le moins de pressions par match en Ligue 1 (119), et d’assez loin. On pourrait arguer que ce chiffre devrait être ajusté en fonction de la possession de balle : puisque l’OM a plus le ballon que les autres (61,6% de possession moyenne), il est normal que les joueurs aient moins à faire pour le récupérer. Mais même le PSG et ses 63,6% de possession en fait plus (132 pressions par match), lui qui est pourtant loin d’être un exemple d’intensité sans ballon.
Autre chiffre allant dans ce sens, le PPDA (les passes autorisées par action défensive, qui aident à mesurer le pressing) phocéen s’élève à 14,48 quand la moyenne dans les cinq grands championnats est de 11,48. Pour l’anecdote, celui du Leeds de Bielsa est de 8,59 et celui du PSG de 9,48.
Face à la Lazio jeudi soir, Marseille n’a pas dérogé à ses habitudes, opposant à son adversaire un bloc médian compact en 4-4-2 avec Payet et Milik en première ligne, Guendouzi et Kamara dans l’entrejeu, encadrés par Lirola à gauche et Ünder à droite, devant une ligne de quatre composée de Rongier, Saliba, Caleta-Car et Luan Peres.
La compacité des deux lignes de quatre a clairement compliqué la progression de la Lazio, qui a eu du mal à trouver des relais entre les lignes, les relayeurs Basic et Milinkovic-Savic ayant beaucoup de difficultés.