Coincé dans le ventre mou de la Bundesliga, le Bayer Leverkusen croise la route de l’AS Monaco en Ligue Europa. La formation de Xabi Alonso est encore en construction mais elle ne manque pas de qualités.
Xabi Alonso a connu trois pays en tant que footballeur, laissant une trace partout où il est passé. Pour ses débuts en tant qu’entraîneur à la tête d’une équipe de première division, l’Espagne semblait le choix le plus logique. Mais en attendant que les bancs de la Real Sociedad ou du Real Madrid s’ouvrent à lui, le Basque a commencé sa véritable carrière de coach là où il a terminé celle de joueur (il a dirigé la réserve de son club formateur entre 2019 et 2022) : en Allemagne et plus précisément au Bayer Leverkusen, un club qui stagne ces dernières saisons malgré un effectif talentueux.
Entre 2018 et 2022, Leverkusen a toujours terminé entre la troisième et la sixième place en Bundesliga. Cette saison, pour la première fois en cinq ans, la qualification en Coupe d’Europe risque de ne pas être au rendez-vous. Après vingt journées, le Bayer est huitième, à huit points du sixième rang détenu par Francfort, accessit pour la Ligue Europa Conférence.
Avant de savoir s’il voyagera à travers le Vieux Continent la saison prochaine, ils a un seizième de finale de Ligue Europa à disputer. Au programme : l’AS Monaco de Philippe Clément, particulièrement en forme depuis la reprise post-Mondial (six victoires et deux nuls en Ligue 1). À quoi peuvent s’attendre les Munegu ?
Des systèmes changeants
À un adversaire difficile à lire. Depuis le retour de la trêve, en cinq matches, Xabi Alonso a eu recours à trois systèmes de jeu différents : un 4-2-3-1, un 4-3-3 et un 3-4-3 à trois reprises. La victoire convaincante contre Hoffenheim le week-end dernier dans ce 3-4-3 peut pousser l’ancien métronome du Real Madrid à poursuivre dans cette voie, qui permet à la fois d’aligner trois joueurs dominants (Hincapié, Tah et Tapsoba) et de donner de la liberté au